Dépôt légal Bibliothèque et Archives Nationales du Québec
Numéro ISBN : 978-2-9821799-4-3
Édition publiée le 4 juillet 2023

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Je suis heureux durant 90% de mon temps de vie, et ce contrairement à autrefois durant mes autres vies, alors que j'étais plus jeune. L'explication est simple! Autrefois, lorsque j'avais de 20 à 50 ans, j'étais "partant" pour toutes les propositions: sorties au théâtre; au concert; galas et événements mondains; restaurants; projets variés professionnels comme personnels; rencontres amoureuses, etc.
J'évalue cependant que 90% de mes activités d'autrefois se terminaient en perte de temps et n'aboutissaient nulle part. Donc au total, seulement 10% de mes activités de vie étaient fructueuses et me rendaient heureux. Aujourd'hui, alors que je suis un vieil homme, je n'accepte que 10 % des propositions qui me sont faites...
J'aurais dû appliquer ce concept dès mon jeune âge sauf que la jeunesse nous fait croire que l'on peut changer le monde, mais c'est une illusion.
Aujourd'hui, devenu un vieil homme, je suis un homme heureux!
Si j’ai un seul conseil à transmettre, c'est celui de faire ce que vous aimez faire et rien d’autre.
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J'ai connu et côtoyé plusieurs personnes dans ma vie, homme et femme, pauvres et riches, et je suis toujours surpris de constater que le voyage de la vie est imprévisible pour tous.
Ce matin par exemple, je lisais sur un média à propos d'une femme que j'ai connue il y a plusieurs années et qui avait alors tout pour réussir. Belle, intelligente, un métier captivant, etc. Aujourd'hui elle a fait de la prison, elle est devenue la moquerie de son entourage et elle-même s'identifie comme un échec...
Pourquoi une telle direction de vie? Je n'ai pas la réponse sauf de conclure que la vie est un voyage et que la destination est souvent inconnue au moment du départ...
Un ami me soulignait sa grande tristesse envers les immigrants qui arrivent au pays et qui doivent recommencer leur vie à zéro. Ma vision personnelle est qu'il y a toujours un risque à partir vers quelque part. Un départ peut nous faire découvrir un nouveau paradis ou un nouvel enfer.
Moi par exemple, ma vie a changé le jour où j'ai voulu quitter ma Gaspésie pour la grande ville. Je voulais partir à la conquête du monde et le changer. Toutefois, avec le recul du vieil homme que je suis devenu, je peux affirmer que l'on ne change pas le monde et que c'est plutôt le monde qui nous change. Je regrette souvent d'avoir quitté la Gaspésie et je m'en ennuie, mais une fois que le navire a quitté le port, il n'y a pas de retour en arrière.
Il faut assumer notre départ et survivre dans notre nouvelle vie.
Comme l'écrivait William Shakespeare: "Il existe une vague sur l'Océan de la vie, laquelle si elle est prise au bon moment au rivage conduira le navire vers des terres nouvelles pleines d'espoir et de promesses..." - (Jules César)
Mais si la vague chanceuse est manquée, l'océan de la vie nous amènera alors vers l'échec et la misère.
Tout dans la vie commence à la naissance et est ensuite influencé par les décisions que nous prenons dans la jeunesse, avant l'âge de 20 ans. L'héritage, financier et génétique, détermine notre caractère et notre façon de prendre nos décisions et en conséquence fait ce que nous devenons comme adultes.
À mon âge, j'ai pu constater, pour moi comme pour plusieurs autres, que ce que nous sommes à 20 ans, sur le plan personnalité et tempérament, restera avec nous pour le reste du voyage de la vie. Je crois que la chance ou la malchance viennent du hasard, mais aussi de la génétique et de notre façon de réagir face aux opportunités ou obstacles que nous offre la vie.
La phrase de Shakespeare sur la vague prise au port résume bien ma vision de la vie.
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Je suis toujours triste d'apprendre le départ des gens que j'ai connus, mais encore plus triste de ne pas pouvoir l'apprendre au moment de leur départ. Chaque mois, j'apprends le décès d'amis ou connaissances qui sont morts depuis deux, trois ou cinq ans, parfois plus longtemps...
La façon d'apprendre le départ des gens de notre entourage est un peu comme le hasard des vagues, car malgré que notre société soit devenue hautement technologique, il n'existe pas de moyen pour apprendre rapidement la fin des gens que l'on a connus et côtoyés.
La dernière personne dont je viens d'apprendre le décès est une journaliste montréalaise bien connue dans le milieu des arts . Elle adorait les arts et en particulier le Festival des films du Monde de Montréal que nous avons fréquenté ensemble comme journaliste pendant plusieurs années. Lorsque j'ai appris son décès, elle était morte depuis déjà deux ans. Je lui envoyais souvent des liens de mes reportages sur son Facebook croyant qu'elle les apprécierait, alors que dans la réalité elle était morte...
Un autre exemple est l'an dernier, j'ai appris en fouillant sur Internet le décès d'une photographe avec qui j'avais réalisé quelques projets. Je voulais savoir où en était sa carrière et voilà que j'apprends qu'elle était morte cinq ans auparavant de ma recherche sur les médias sociaux.
Un dernier exemple est celui de la conjointe d'un de mes amis, conjointe que j'aimais bien. Je savais que le couple s'était séparé, mais je me demandais ce qu'il advenait de l'épouse. Et bien elle aussi était décédée depuis presque dix ans d'un cancer.
Par contre, les médias sociaux nous ont apporté une sorte d'immortalité. En effet, une personne peut être morte physiquement, mais sa présence virtuelle est toujours vivante dans les médias sociaux.
La vie virtuelle, tout comme la vie réelle, est souvent imprévisible. Ainsi, à une période où j'avais perdu toutes mes passions de vie; j’ai vécu entre 2016 et 2020 les plus belles années de ma vie alors que Donald J. Trump était le président des États-Unis. Je l’avais rencontré brièvement en 1984 et sa personnalité rejoignait la mienne. Si j’avais été plus jeune en 2016, et américain, j’aurai été actif directement dans l'environnement de Donald Trump. J’ai dû me contenter d’agir à distance et virtuellement.
J’ai pleuré trois fois dans ma vie! Lorsque mon père est mort en 1976; lorsque mes deux enfants, David-Bernard et Stéphanie, sont nés en 1982 et 1983; et lorsque Donald Trump a été déclaré élu président dans la nuit du 9 novembre 2016 vers 3 heures 30 du matin.
Pour moi, Donald Trump était une sorte de Robin des bois, le justicier qui défend les gens ordinaires face aux abus de l'élite de la société. J'en reparlerai plus loin dans ce récit.
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Il existe dans notre civilisation, un symbole qui sera toujours une vision personnelle propre à chaque individu et c’est Dieu. La vision que nous en avons est propre à la pensée et aux croyances de chacun et il n’y a pas un seul dieu…
Dieu n'est ni virtuel ni réel, il est une pensée!
Personnellement, j’ai grandi dans un presbytère catholique alors que ma tante était la ménagère du curé, un Chanoine. Je ne suis pas croyant, mais j'ai toujours adoré l'ambiance des églises.
Il y aurait eu plusieurs abus par le clergé dont des abus sexuels. Comme le disait Jean Chrétien, qui a passé quelques années dans un pensionnat catholique: " Je ne devais pas être très beau, car on a jamais abusé de moi...." Je pourrais dire la même chose, car mes plus beaux souvenirs de vie, devenu aujourd'hui un vieil homme, demeurent ceux du presbytère de mon enfance et du bon curé. Évidemment personne ne m'a abusé sexuellement! Je ne devais pas être très beau...
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Par ailleurs, malgré ce "Nouveau Monde" avec l’internet et les médias sociaux, toute la civilisation a changé à cause du coronavirus. Pour moi, le passage du temps a toujours été marqué par les saisons. Depuis le virus de mars 2020, j'ai perdu le passage des saisons. C'est comme si le temps passait sans s'arrêter pour marquer la visite de chaque saison.
Une autre situation irréversible et qui me rend triste face à ma vie; ce sont les rencontres manquées. Ces gens que j'aurais aimé connaître et qui auraient rendu ma vie plus belle. L'inverse est cependant aussi vrai. Il y a de ces gens qui ont croisé ma vie et que j'aurais aimé ne jamais connaître et dont l'absence aurait rendu ma vie plus belle.
Devenu un vieil homme, je peux aussi conclure que l'instinct joue un rôle très important dans la vie. Si l'on écoutait toujours sa voix intérieure, le succès serait plus souvent la destination atteinte que lorsque l'on agit pour suivre le groupe ou les coutumes sociales.
Par exemple, je me suis marié parce que je voulais des enfants et que j'avais peur de mourir avant d'en avoir conçu. La mort de mon père en juin 1976 m'avait rendu inquiet face à ma propre mort.
Je me suis marié en pensant que l'on choisit une conjointe comme on choisit une maison. Un projet sur lequel on travaille, mais, sans jamais me poser la question si j'aimais la personne que j'épousais. Pourtant, le matin du mariage, le 28 juin 1980, j'avais une voix intérieure qui me disait de reculer et de ne pas me marier. Mais parce que ma mère, ma tante et mes deux frères s'étaient déplacés pour assister à mon mariage, je ne pouvais pas reculer! Je quitterai mon couple en décembre 1991 et je divorcerai en 1995.
Comment définir l'amour et savoir que nous l'avons atteint?
Est-ce un sentiment de paix et de sécurité ou une passion et une attirance extérieure vers l'autre?
Pourtant s'il y a une seule richesse de la vie c'est l'amour. La vie n'est rien d'autre que l'amour. Malheureusement, le défi est de savoir reconnaître ce qu'est l'amour et ne pas confondre avec la joie du moment ni la satisfaction d'un désir temporaire.
L'amour est un sentiment profond de l'âme.
Lorsque j'avais 20 ans, j'ai dû faire un choix entre rester en Gaspésie et habiter la maison de mon père, ou quitter vers la grande ville.
Je travaillais alors comme animateur et journaliste à la télévision locale de la Baie-des-Chaleurs, CHAU-TV à Carleton.
À l'époque, nous étions deux jeunes collègues du même âge et avec les mêmes ambitions et nous étions tous les deux animateurs à la télévision CHAU-TV. Lui s'occupait des annonces publicitaires et moi de l'information.
Le patron m'a proposé de rester pour développer le secteur de l'information, mais j'ai préféré quitter et rechercher le succès dans la grande ville.
Je suis souvent songeur concernant mon départ et je me demande parfois ce qu'aurait été ma vie si j'étais resté? J'avais choisi d'appliquer la phrase de Shakespeare au sujet d'une vague sur l'océan de la vie, laquelle si elle est prise au bon moment au rivage conduira le navire vers des terres nouvelles pleines d'espoir et de promesses...
Avec les années, mon collègue est devenu le directeur général à la station de télévision locale et il y est encore aujourd'hui en 2022.
Moi, contrairement à la légende romantique d'Ulysse dans le poème de l’Odyssée, après mes voyages, la vague a oublié de me ramener vers ma terre natale de la Gaspésie, et j'en suis parfois nostalgique...
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Si le monde virtuel est captivant, la beauté et la réalité de la nature demeurent encore, du moins dans mon esprit, l'ultime beauté.
Je suis un Acadien d'origine et cela se ressent dans mes pensées et ma vision de la vie.
S'il y a un symbole représentant les Acadiens, ce sont les arbres! D'ailleurs, la première phrase du légendaire poème Évangéline commence avec les arbres : "Salue la vieille forêt...". Tout au long du poème, les arbres sont au centre du récit, soit pour leur beauté ou comme moyen de se cacher et combattre l'occupation militaire anglaise.
J'ai grandi entouré d'arbres et pour mon père, un bûcheron gaspésien, c'était sa vie. Il aimait marcher sur sa terre à bois et il avait planté plusieurs arbres autour de sa maison du village de Saint-Siméon de Bonaventure, dont deux magnifiques mélèzes, l'arbre officiel des Acadiens, lesquels étaient installés de chaque côté de son entrée de terrain. Il appelait ses deux arbres: des violons, le surnom acadien pour le mélèze.
Mon père (Léonard Bujold 1915-1976) était un descendant acadien dont les ancêtres s'étaient réfugiés dans la Baie-des-Chaleurs avant la déportation de 1755. Il faut se souvenir que l'armée anglaise interdisait formellement aux Acadiens, sous peine de mort, de quitter la région de Grand Pré, car on craignait que ceux-ci aillent rejoindre les soldats français du Québec pour combattre l'Angleterre. L'armée anglaise organisa plutôt, en secret, une déportation maritime des Acadiens vers les côtes américaines, d'abord les Acadiens de Fort Beauséjour en août et ceux de Grand Pré le 5 septembre de 1755.
Les Anglais voulaient déporter les Acadiens le plus loin possible du territoire afin de les empêcher de rejoindre le Québec, mais aussi de les empêcher de revenir reprendre leur terre acadienne. Un bon nombre d'Acadiens ont cependant réussi à s'enfuir de l'occupation militaire anglaise, par la forêt et par mer, au risque de leur vie, pour aller se réfugier là où il y avait des habitants français.
Dans un sens, dans une proportion de moindre envergure à cause du peu de population de l'époque, l'histoire de l'Acadie de 1755 ressemble à celle de l'Ukraine en 2022....
Mes ancêtres font partie de ceux qui avaient réussi à s'évader et rejoindre le fort français de Restigouche et s’installer ensuite un peu partout au nord-est de la Baie-des-Chaleurs. Une douzaine de familles acadiennes fonderont la paroisse de Bonaventure en 1760, puis de Carleton en 1766. Mon village de Saint-Siméon ne sera fondé qu'en 1915, en tant que paroisse avec sa propre église, car celle de Bonaventure ne suffisait plus aux besoins des habitants de la région trop éloignée de l'église de Bonaventure.
Personnellement, chaque fois que je regarde des arbres, je pense à mon père, à ses ancêtres et à la culture acadienne des années de la déportation. Je pense aussi à ma Gaspésie natale que j'ai autrefois quittée.
De pouvoir considérer tous les gens autour de nous comme un ami donnerait un monde idéal, mais il serait naïf de croire à cette possibilité.
La loyauté est une perception personnelle et une philosophie de la vie.
Avec le recul de ma vie, je peux affirmer que l'on ne devrait jamais faire des affaires avec des amis et ne jamais considérer nos relations d’affaires des amis, ni espérer une loyauté de leur part.
Les deux définitions d'ami et de contact d'affaires sont comme le jour et la nuit.
Selon le dictionnaire, la définition d'ami est la suivante:
"Personne avec laquelle on est uni par l'affection : un ami d'enfance, d'université, un voisin. Se dit aussi des animaux et des objets familiers, ou de toutes les choses ou personnes pour lesquelles on a un attachement sentimental".
La définition de contact professionnel est l'opposé:
"Une relation qui est établie entre une personne ou représentant d'une entreprise et un client en vue d'effectuer des opérations financières ou de fournir des services liés à une opération financière. "
Personnellement, je considère que la loyauté est la qualité essentielle pour qu'il y ait de l'amitié avec une autre personne. Un contact d'affaires n'a pas besoin d'être loyal puisque notre relation repose sur l'échange d'un produit ou service contre une valeur monétaire et l'échange doit être renouvelé et décidé à chaque transaction.
Dans la vie, tout est de l'émotion! On aime ou on n'aime pas une personne ou un objet. Ainsi on deviendra ami avec une personne, et pas avec une autre.
On dit que l'émotion d'une personne est formée avant l'âge d'un an. Il y aurait 7 émotions humaines. Ces émotions de base sont les premières que vivent les enfants. Les émotions sont: joie, tristesse, dégoût, peur, colère, surprise et le mépris.
Mon admiration pour certaines personnes est aussi une admiration de leur âme. Je ne m'explique pas l'amitié, je la constate. L'âme d'une personne ne s'explique pas, elle se ressent.
On ne peut pas expliquer pourquoi on aime ou n'aime pas une personne, un objet ou une œuvre d'art. C'est intérieur. On aime ou on n'aime pas! Et quiconque prétend pouvoir expliquer pourquoi il aime ou n'aime pas, ne réalise pas la réalité de son sentiment. En bref, l'amitié, l'amour, et l'émotion doivent rejoindre notre intérieur profond.
L'auteur au Musée des Beaux-Arts de Montréal - 2019 |
Ma fille Stéphanie m'a demandé le lendemain de l'élection américaine du 3 novembre 2020, et suite à l'échec électoral inexplicable de mon idole, pourquoi j'admirais et aimais autant Donald Trump et pourquoi j'étais triste de savoir qu'il devrait quitter la présidence?
Je m'étais moi-même souvent posé la question auparavant et au final j'en conclus que je n'ai jamais vraiment été concerné par la vie politique des États-Unis, mais que c'est le personnage Donald Trump qui alimentait et alimente encore toute ma passion. J'ai toujours aimé la compagnie des gens du type guerrier, de Brian Mulroney à Pierre Péladeau en passant par un Paul Desmarais, un Steve Jobs, un René Angélil ou un René Lévesque.Je suis moi-même un type au caractère passionné qui ne recule pas devant une bataille...
Donald Trump représente l'esprit énergique du guerrier avec une présence qui ressort des rangs. Il est pour cette raison devenu une sorte de vedette mondiale que l'on aime et admire si on est contestataire des bien-pensants et de l'élite; mais que l'on déteste et méprise si l'on est pour l'ordre établi et le système de société conventionnelle. Si Donald avait vécu au Québec dans les années 1837-38, il aurait été un leader des patriotes québécois!
Personnellement, je m'ennuie profondément de mon idole Donald depuis 2020 et même s'il n'est plus Président, de simplement le voir dans les médias me rappelle toujours la belle époque de 2016!
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J'ai eu l'opportunité de faire partie du cabinet du premier ministre canadien Brian Mulroney en 1984 et c’était une dynamique de travail comparable à celle du cabinet du Président américain Donald Trump. En effet, la dynamique de tous les cabinets politiques se ressemble et ce sont uniquement l'envergure et le détail qui sont différents! J'ai souvent reconnu, dès 2016, dans les comportements de l'équipe de Donald Trump que j'observais dans les médias, les mêmes comportements que j'avais vécus en personne avec l'équipe Mulroney. C'était pour moi comme un retour à une de mes anciennes vies!
D'ailleurs, les situations de crise et de polarisation à Washington de 2016 à 2020 entre les républicains et démocrates me fait penser à la politique actuelle au Canada en 2022 alors que le pays est divisé en deux sur le plan des idées, la droite contre la gauche.
Sur le plan de leur personnalité, Brian et Donald, qui furent à une époque des amis proches, sont cependant très différents. Brian est moins agressif que Donald.
La personnalité de Donald Trump est beaucoup plus proche d'un autre leader avec qui j'ai travaillé et connu intimement, Pierre Péladeau père.
Je ne connais pas Donald intimement, sauf pour l'avoir beaucoup observé à distance et l'avoir rencontré brièvement, une fois, mais je retrouve dans ses paroles, ses gestes, ses idées, sa coquetterie, et sa volonté de gagner, les mêmes comportements qu'avait Péladeau. D'ailleurs, toute la ligne de pensée de Pierre Péladeau était orientée autour de son fameux thème : "JOUER POUR GAGNER".
Une autre similarité entre Péladeau et Trump est la "haine" des gens de l’élite à leur égard. Pierre Péladeau était adoré par les gens du peuple, mais détesté et méprisé par l’élite, notamment les universitaires.
Je me souviens d’une pétition par des professeurs de l’UQAM qui voulait faire enlever le nom de « Péladeau » de l'affiche de la salle de spectacle de l’Université pour lequel Quebecor avait fait un don d’un million de dollars. Les professeurs disaient que c’était honteux que l’UQAM soit identifiée avec le nom de Pierre Péladeau. Le recteur avait presque perdu son poste à cause de cette affaire qu'il défendait.
L'élite n'aime pas le genre de personnages comme Péladeau et Trump probablement parce que ces personnages n'ont pas peur de bousculer les traditions, lesquelles sont la raison d'être de l'élite.
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J'adore la politique, mais ma vision en est une sportive. Pour moi, la politique est comme une compétition.
Une élection est une course de chevaux et rien n’est acquis pour les favoris et tout se joue entre le départ des barrières et le dernier droit de la piste de course!
Pour gagner une élection, il faut être comme un athlète de haut niveau. Il faut savoir rejoindre son public et bien au-delà du programme politique, la dégaine et l'image du leader sont déterminantes dans la victoire ou l'échec! Brian Mulroney avait gagné en 1984 en levant le doigt et disant à John Turner: "You had a choice..." L'image projetée était celle d'un gagnant et Turner apparaissait comme un perdant!
Il faut noter que l'art de gagner l'élection est bien différent de l'art de gérer un gouvernement une fois au pouvoir.
La vie est faite de départs et de renaissances et pas plus Donald Trump que les autres ne sont éternels. Tout finit par passer, chacun de nous y compris, et nous devenons tous des "anecdotes" pour les soirs de feu de camp!
En ce qui concerne Donald, il ne faut pas se faire d'illusion et une deuxième présidence de Donald Trump serait loin d'être facile, car les États-Unis sont plus polarisés que jamais comme peuple. C'est comme s'il y avait deux pays, voire deux planètes!
Notre époque actuelle ressemble de très près aux années des patriotes québécois (1837-38). L'histoire du Québec est étroitement liée avec celle des États-Unis et il s'en est fallu de peu pour que le Québec ne soit pas un État américain. Louis-Joseph Papineau est un personnage central du Québec francophone et ceux qui ont lu sur l'histoire de Papineau remarqueront ses liens très directs avec les États-Unis.
L’histoire de la rébellion des patriotes du Québec ressemble à la lutte des colonies américaines pour obtenir leur indépendance de l’Angleterre. D’ailleurs, l’objectif des patriotes québécois était de copier le cheminement des Américains et de se libérer des Anglais sauf qu’ils ont échoué par manque de moyens militaires et par manque de communication au niveau de leur stratégie d'attaque.
Les Anglais avaient une peur profonde que les patriotes et le Québec s'associent avec les Américains pour devenir un État américain, ce qui est presque devenu une réalité et ce qui aurait accordé l’indépendance au Québec face au reste du Canada anglais. Un ouvrage passionnant à lire sur les patriotes est l'ouvrage historique de Jules Vernes: "FAMILLE-SANS-NOM", un roman disponible en téléchargement sur internet et qui porte sur la lutte des patriotes de 1837-38.
Lorsque j'étais avec Brian Mulroney, j'avais remarqué que les journalistes politiques étaient continuellement en désaccord et ils essayaient toujours de prouver fausses chacune des paroles ou intentions de Brian et de son gouvernement, ce qui rendait le quotidien comparable à une guerre de tranchées où l'objectif est la défensive continuelle.
Lorsque j'ai joint Pierre Péladeau, j'ai immédiatement remarqué le contraire alors que les journalistes financiers ne mettaient jamais en doute les déclarations de Péladeau concernant Quebecor. Probablement parce qu'il est difficile d'interpréter la finance et que celle-ci est une affaire privée alors qu'en politique, l'univers appartient à tout un chacun et on peut tous être un expert, car il s'agit, au final, d'opinions. Pour cette raison, il est difficile de ne pas devenir un "gérant d'estrade" en ce qui concerne la vie politique et les politiciens, ce qui n'est pas le cas en affaires financières.
En conclusion, il y a finalement un autre point en commun entre Donald Trump et Pierre Péladeau et c'est leur hélicoptère! J'adorais me promener avec Péladeau dans son hélicoptère et de voir Trump se promener dans MARINE ONE me rappelait les balades de ma belle époque avec Pierre Péladeau.
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René Lévesque n’était pas un politicien dans l’âme, mais un journaliste au plus profond de lui-même, un communicateur de masse toutefois timide en privé. René s'identifiait beaucoup aux Américains et il adorait les États de la Nouvelle-Angleterre (Connecticut, Maine, Massachusetts, Vermont).
Si Lévesque avait été plus dominant, et moins démocratique, je suis persuadé qu’il aurait pu imposer la séparation du Québec durant son premier mandat majoritaire de 1976.
Une seule certitude, le Québec fait toujours partie du Canada…
Bonne fête du centenaire, mon cher René!
Brian et Mila Mulroney -Baie Comeau 1984 |
L’auteur à Ottawa - 1984 |
L’auteur - 2016 |
Donald Trump - 2016 |
Ce voisin et moi partagions la même habitude d’aller au gymnase. Il était cependant plus « granola » que moi et il buvait de l’eau de coco et il consommait des aliments naturels. Il avait décidé de prendre sa retraite en juillet 2020 après une carrière de 40 ans chez Hydro-Québec comme ingénieur.
Tous les matins après sa retraite et en pleine crise du coronavirus, durant l'année 2021, il réservait le gymnase de l'édifice regroupant les condos à 11 heures et moi une heure plus tard, à midi. Un lendemain d'entraînement, en après-midi, l’homme a subi une rupture de l’aorte. Il est mort subitement sans l'annoncer à l’âge de 63 ans...
En conclusion, concernant les objets de la vie, j'aime beaucoup la phrase de Mark Twain: " Ce n'est pas ce qu'un homme possède qui constitue la richesse, mais c'est d'être satisfait de ce que l'on a..."
J’ai toujours beaucoup aimé les femmes, mais j’ai toujours été un très mauvais amoureux...
Personnellement, il y a deux genres d’événements que je ne fréquente jamais: les mariages et les enterrements. J’ai fait parfois une très rare exception pour certains amis…
Je me suis marié le jour de mon anniversaire de naissance le 28 juin 1980. Le matin du mariage, je savais que je n’aimais pas celle que j’allais marier.
Je ne crois pas au mariage comme symbole d’amour, ayant connu l’échec du divorce, mais je crois beaucoup à l’amour!
L'échec de mon mariage, malgré sa douleur, aura cependant donné la vie à deux enfants dont la valeur est inestimable!
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J’ai aimé plusieurs dizaines de femmes dans ma vie, au cours des années.
Le côté désagréable de l'amour est que parfois l'on fait des déclarations sentimentales qui reçoivent une fin de non-recevoir! C'est toujours un peu triste d'apprendre que la personne qui nous attire n'a pas de sentiments semblables d'amitié à notre égard. Mais l'inverse est aussi vrai, et parfois une personne nous fait une déclaration et nous ne sommes nullement intéressés!
J’ai identifié dans le temps une douzaine de mes histoires d'amour, parmi toutes celles que j’ai vécues, et dont voici de brèves anecdotes à leur sujet:
1. L’Italienne;
2. La fille du député;
3. L’avocate;
4. La banquière;
5. L’artiste;
6. L'épicière;
7. La directrice d'art;
8. L'hôtesse de l'air;
9. L'actrice française;
10. La couturière;
11. L’écrivaine;
12. L'amour impossible;
13. L'amour éternel.
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1. L'Italienne -
C'était à l'automne de 1984 et Brian Mulroney venait de remporter l'élection canadienne avec un total de 211 députés élus sur une possibilité de 282. Une majorité à laquelle j'avais contribué dans la province du Nouveau-Brunswick.
À l'époque j'étais marié et le fier père de deux enfants nés en 1982 et 1983. Ma relation de couple était stable, mais ce n'était pas le grand amour, car ma conjointe était très proche de sa famille acadienne qui habitait à Dieppe. Pour eux mon départ vers Ottawa et le cabinet du premier ministre était un échec de vie, car je m'éloignais du Nouveau-Brunswick tandis que pour moi, déménager à Ottawa était la victoire ultime dans ma vie!
On peut dire que ma relation de couple a commencé à se briser avec le déménagement à Ottawa, car ma conjointe bien que voulant me supporter dans mon succès, vivait pour sa part ce même événement comme un échec de vie, l'éloignement de sa famille.
Ce qui devait arriver arriva et j'ai rapidement établi une relation avec une collègue de travail.
J'ai aussi découvert, pour la première fois de ma vie, que l'amour est fondamentalement une communion entre deux âmes. Cette communion commence le plus souvent dans le regard des deux personnes.
Son surnom était "Soleil" et de par ses expériences de vie à Ottawa (ses parents italiens habitaient voisins du photographe Yousuf Karsh) nous avions les mêmes ambitions de vie, c'est-à-dire allez au bout de nos aspirations et de nos rêves.
Je suis rapidement tombé en amour, mais je vivais cet amour intérieurement, car j'étais marié et j'avais deux jeunes enfants, et elle était une collègue de travail.
J'ai beaucoup essayé d'oublier ce sentiment amoureux qui m'habitait, mais chaque fois que je voyais "Soleil", j'entrais dans un autre monde où l'amour habite totalement l'espace.
J'ai finalement confessé ma passion à cette jeune Italienne qui m'aimait bien, mais qui ne voulait aucunement entreprendre une relation avec un homme marié et père de deux jeunes enfants. Elle ne se serait jamais pardonné de briser la vie de deux enfants.
J'ai bien tenté de la convaincre que je n'aimais plus ma conjointe et que celle-ci serait plus heureuse de retourner vivre au Nouveau-Brunswick avec un autre homme, la "bella" ne voulait pas vivre de relation amoureuse avec moi, pas parce qu'elle ne m'aimait pas, mais à cause de ma situation de vie de couple.
Si j'ai regretté profondément d'avoir dit oui le 28 juin 1980, ce fut durant ce jour où "Soleil", tout en avouant son attrait pour moi, se refusait à aller plus loin.
Pour moi, je voyais le bonheur de toute une vie passer devant moi et s'éloigner pour me laisser seul avec mon couple moribond.
Mon amour pour "Soleil" fut la première fois de ma vie où j'ai compris ce qu'était l'amour envers une femme! C'est le bonheur profond dans l'âme et la vie devient magnifique. Tous les obstacles deviennent des défis et rien n'est impossible.
Malheureusement, j'ai dû abandonner le bonheur et m'accrocher au rêve que peut-être un jour le destin me ramènerait vers cet amour inaccessible.
2. La fille du député -
C'était en 1991 à Westmount dans la grande ville de Montréal, et j'étais invité à souper par une collègue de travail de mon nouvel employeur Quebecor.
J'avais quitté Ottawa le 7 octobre pour me joindre en tant qu'adjoint au président de l'empire médiatique Quebecor. Je n'étais pas encore séparé de ma conjointe, mais mon départ d'Ottawa était dans ma tête la porte pour terminer le mariage, en tout cas dans mon esprit.
J'annoncerai ma décision de vouloir divorcer le 24 décembre 1991...
J'avais remarqué ma collègue de travail depuis plusieurs mois alors que j'avais négocié mon nouveau travail avec le président de Quebecor. J'aimais bien le sourire de la jeune fille et j'en suis rapidement venu à me convaincre que je devais oublier "Soleil" et découvrir l'amour auprès d'une autre.
Ce dimanche soir de fin octobre 1991, alors que je résidais temporairement dans un hôtel montréalais en attendant de m'installer, ma collègue de travail m'avait invité dans sa famille de Westmount. Son père était un ancien député fédéral et sa mère une mondaine avec des origines provenant de la haute bourgeoisie québécoise du début du siècle.
J'ai été littéralement envouté par l'ambiance du souper et je me disais que c'est avec une femme de ce milieu que je devais vivre ma vie.Je me suis mis à aimer la collègue, mais l'amour est devenu difficile à cause de mon patron qui a découvert la situation et qui ne partageait aucunement mes sentiments admiratifs pour la personne dont j'étais devenu amoureux.
Il y eu d'autres soupers à Westmount; des confidences amoureuses avec la jeune fille du député; et des rêves d'amour. Mais au final, les objections du patron et ma situation d'homme en voie de séparation ont mis fin à l'espoir amoureux.
J'aimais bien la fille du député et je crois que j'aurais pu être heureux avec elle, mais encore là, ma décision de mariage en juin 1980 venait m'empêcher de vivre l'amour véritable.
La fille du député m'a aidé à m'installer en permanence à l'île des Sœurs, mais notre projet amoureux n'a jamais eu de suite.
3. L’avocate -
C'était en 1993 et j'étais un homme célibataire père de deux enfants habitant avec leur mère à Dieppe, mais venant me visiter à Montréal une fois par mois pour quelques jours. Je me suis séparé en janvier 1992, mais le juge ne signera mon divorce que le 9 avril 1995. Entre-temps, j'agissais comme tout père séparé de sa conjointe et je recevais mes enfants en visite une fois par mois pendant une semaine.
Durant cette période, j'ai fait la rencontre d'une jeune avocate chez Quebecor avec qui je m'entendais bien. Nous avons sorti ensemble à quelques reprises pour des événements corporatifs, ce qui a débouché sur une relation amoureuse.
L'avocate adorait mes deux enfants et mes enfants l'aimaient bien. Personnellement j'adorais l'avocate et j'étais convaincu d'avoir trouvé l'amour. J'aimais bien aussi sa mère qui habitait dans la ville de Québec.
Nous avons vécu de bons moments ensemble et la relation aurait pu être un succès, mais nos caractères étaient différents. Je suis d'un style genre sans filtre dans mes pensées tandis que l'avocate était plus timide et toujours soucieuse de l'image qu'elle projetait auprès de son entourage.
C'est à un mariage que notre fréquentation s'est terminée. Nous étions allés assister au mariage d'un couple de ses amis et lors du retour à Montréal la discussion s'est allongée sur les valeurs de vie de chacun de nous et la différence de nos visions d'avenir.
De retour à Montréal, l'avocate m'annonça qu'elle m'adorait, mais que nous n'étions pas faits pour être ensemble, car nous étions trop différents. Elle pleurait pendant qu'elle m'expliquait qu'il valait mieux rompre maintenant plutôt que plus tard lorsque nous serions trop investis.
Je fus très triste de cette rupture, car j'aimais beaucoup cette femme, mais le destin me refusait encore une fois l'amour!
4. La banquière -
J'ai connu la banquière en 1995 en marchant le midi dans la rue en face de Quebecor. Je me souviens encore qu'il faisait un soleil de printemps magnifique et c'est une collègue de travail qui me présenta à la banquière.
La première rencontre donna place à une invitation plus formelle et puis une autre jusqu'à une relation amoureuse. Cette relation était intéressante, car il signifiait aussi une forme d'alliance entre deux grandes entreprises montréalaises. Moi comme adjoint au président de Quebecor et la banquière comme responsable d'une grande banque canadienne.
Quelques mois après la première rencontre, nous aménagions ensemble et ce fut le début d'une vie de couple en règle. Nous avons connu de bons moments ensemble et comme nous avions le même âge, notre vécu était comparable. Nous connaissions le pouvoir et nous étions au centre de l'action économique du Québec.
Notre relation dura plusieurs mois jusqu'au jour où l'épuisement romantique commença à apparaître et que l'amour s'éteignit sans avertissement, un peu comme une chandelle. Nous sommes devenus par la suite comme frère et sœur!
5. L’artiste -
À la fin de 1995, après ma rupture avec la banquière, j'ai revu dans une soirée mondaine une artiste de la chanson que j'avais rencontrée brièvement à Ottawa au début de 1990. J'aimais bien cette artiste et elle me plaisait comme femme. J'ai donc commencé à lui faire la cour, mais j'étais très prudent pour lui manifester mon sentiment à son égard.
Elle se disait intéressée par mon genre de personnalité, mais j'avais peur et je me sentais comme incapable de la séduire et la convaincre de la possibilité de l'amour entre nous deux.
Un peu à cause de cette timidité de ma part, je me suis mis en frais de convaincre la mère de l'artiste de mon amour envers sa fille. Je me disais que ce serait plus facile de convaincre l'artiste si la mère était favorable à mon égard et si elle m'appuyait...
Je n'ai pas dû être très convaincant ou trop, car c'est la mère qui devint persuadée que j'étais amoureux d'elle et que je lui faisais la cour. Elle avait même confié à sa fille l'artiste être réticente à une relation amoureuse avec moi, car elle me trouvait un peu trop jeune pour une femme de son âge...
Finalement, après quelques mois à essayer de courtiser l'artiste, et sa mère, j'appris un bon matin que l'artiste avait rencontré un amoureux.Le nouvel élu dans le cœur de l'artiste avait été plus audacieux et surtout plus direct et il avait gagné la mise.
Je me suis longtemps reproché d'avoir manqué d'audace face à l'artiste comme je le faisais habituellement avec les autres femmes avec qui j'étais en amour. Avec l'artiste, j'avais comme une fausse pudeur, une timidité qui me faisait croire que je n'étais pas à la hauteur de l'amour avec cette femme.
C'est cette timidité de ma part à trop attendre le bon moment qui m'a fait perdre. Pendant plusieurs années par la suite, j'ai souvent rêvé à l'artiste et je me disais que si j'avais été plus audacieux et si je n'avais pas eu peur du refus, j'aurais pu vivre son amour!
Probablement que mes échecs amoureux depuis l'Italienne m'avaient rendu trop prudent avec l'amour!
6. L'épicière -
Au début de 1997, quelques mois avant la mort de Pierre Péladeau en décembre de la même année, j'ai rencontré la directrice des relations publiques d'une grande chaine québécoise de magasins alimentaires qui voulait inviter mon patron à prononcer une conférence devant les dirigeants du distributeur épicier.
La jeune femme et moi avions des atomes crochus, mais elle habitait avec un amoureux qu'elle prétendait vouloir quitter.
Nous avons vécu quelques bons moments ensemble, mais tout projet à long terme était impossible avant qu'elle ne quitte son amoureux en résidence, ce qui n'arriva jamais!
J'ai donc oublié l'épicière et son amour et poursuivi ma route...
7. La directrice d'art -
En 2001, quelques mois avant la tragédie du World Trade Center, j'avais invité à une soirée corporative la directrice d'une institution d'art montréalaise.
J'étais alors responsable des relations publiques pour le Canada auprès de la compagnie Air France et souvent nous tenions des soupers mondains de levée de fonds ou autre. Dès notre première encontre, j'ai été littéralement séduit par la directrice d'art et surtout son côté humaniste. Elle était de mon âge et d'origine française.
Un peu comme je l'avais été avec l'artiste de la chanson, j'étais cependant timide et j'hésitais à lui confier mes sentiments amoureux à son égard, préférant attendre le signal clair qu'elle était elle aussi intéressée envers moi. Je l'ai invité à deux ou trois autres événements mondains, mais je ne lui ai jamais dit que j'aimais son genre.
Finalement le temps a passé et le 11 septembre est arrivé. J'ai quitté Air France et je me suis lancé dans les médias internet avec mon projet LeStudio1.com.
J'ai souvent interviewé la directrice d'art pour mon média et je l'ai photographié à de nombreuses reprises, mais sans jamais lui avouer que j'avais un sentiment amoureux envers elle.
On peut conclure que notre amour n'aura jamais vu le jour.
Toutefois, encore en 2022, j'ai gardé le contact avec la directrice d'art et dans mon âme chaque fois que je lui parle ou lui écrit, je ressens une douce chaleur intérieure, un sentiment de bonheur et de paix qui ressemble à de l'amour qui aurait pu être...
8. L'hôtesse de l'air -
Durant mon séjour chez Air France en 2001, j'ai fait la connaissance d'une ancienne hôtesse de l'air qui s'était recyclée en agente de relations publiques.
Je l'ai invité un soir à m'accompagner à une soirée de levée de fonds organisée par Air France et nous avions terminé la soirée en amoureux. J'aimais bien l'hôtesse de l'air, mais elle avait un petit côté secret qui me troublait, un peu comme si elle ne m'avouait pas totalement sa pensée. Ce côté secret me rendait méfiant. Je n'ai jamais été vraiment amoureux de l'hôtesse de l'air, mais elle venait combler chez moi une solitude.
Notre relation a duré quelques mois jusqu'au jour où elle accompagna ses parents dans un voyage en Floride pour une semaine. Je devais aller la cueillir à son retour à l'aéroport, mais elle m'avisa la veille que ce ne serait pas nécessaire et qu'elle irait plutôt à la maison avec sa mère et son père.
J'ai appris le samedi suivant qu'elle était revenue de Floride en compagnie d'un ami de ses parents qui était dans le même hôtel en Floride et que mon hôtesse et lui avaient commencé une relation amoureuse durant la semaine de vacances.
Qui a dit que les hôtesses de l'air ont des amoureux dans chaque aéroport ?
9. L'actrice française -
En 2003, lors du Festival des films du Monde de Montréal, j'ai fait la connaissance d'une jeune actrice française, la fille d'un père très célèbre.
Cette rencontre fut pour moi le coup de foudre et j'étais prêt à déplacer des montagnes pour vivre son amour, même de déménager en France. On peut qualifier mes sentiments d'un rêve et il aura duré plusieurs mois. J'ai bien tenté de la rejoindre en France, mais ce fut impossible.
L'année suivante de ma rencontre, je lirai dans le magazine Paris Match qu'elle avait un nouvel amoureux, un musicien, et que les deux vivaient le bel amour sur une ferme en banlieue de Paris et qu'ils élevaient des poulets...
Mon rêve français ne serait jamais réalité...
10. La couturière -
Au début de l'année 2004, alors que je visitais une exposition de mode, j'ai fait la connaissance d'une couturière.
Elle m'avoua ne pas avoir d'amoureux et ce fut le début de notre relation amoureuse. Nous avions de beaux échanges et j'aimais beaucoup le côté entrepreneur de la couturière qui avait son propre commerce.
Nous nous sommes fréquentés pendant quelques mois, mais ce n'était pas facile financièrement pour la couturière et cela compliquait notre relation. Elle me demanda un jour de la présenter à mon ancienne amoureuse, la banquière, pour essayer de trouver des moyens de relancer son commerce.
Les présentations furent faites et à un moment donné j'apprends que la couturière avait contacté le patron de mon ex-amoureuse la banquière et que les deux, patron et couturière, avaient été vus sortants d'un grand hôtel montréalais au petit matin!
De toute évidence, ma couturière avait passé la nuit dans les bras du banquier...
11. L’écrivaine -
Au début de 2005, une connaissance écrivaine, à qui je signifiais que mon statut de célibataire, me présenta à une de ses amies écrivaines et qui était aussi célibataire.
On peut qualifier cette rencontre de "blind date".
J'étais personnellement dans une situation financière précaire comparée aux années précédentes et je cherchais des moyens de me relancer professionnellement.
Je lancerai en mars 2005, mon magazine internet LeStudio1.com et je misais tous mes avoirs financiers sur ce projet, ce qui me fragilisait sur le plan de mes finances personnelles. L'écrivaine était elle aussi dans une situation financière précaire, car bien qu'elle fut une écrivaine de très grand talent, ses dizaines de livres ne se vendaient pas et demeuraient toujours des succès d'estime.
L'écrivaine avait cependant un père très riche qui avait été un avocat de renom pour une grande famille québécoise d'industriels et qui s'occupait de garder sa fille l'écrivaine confortablement installée dans un appartement de luxe du centre-ville de Montréal.
L'écrivaine et moi avions une belle relation amoureuse, mais il devint rapidement évident que nous étions tous les deux en recherche de relance financière... L'écrivaine m'avait d'ailleurs confié dès le début de notre relation qu'elle aimerait avoir un amoureux riche avec un chalet et une voiture sport; tandis que moi je rêvais que son père puisse être l'investisseur riche que je recherchais pour mon projet internet.
L'écrivaine et moi recherchions tous les deux ce que l'autre ne pouvait pas lui offrir.
On peut comparer les deux personnes en difficulté financière que nous étions à deux aveugles qui veulent traverser une rue en pleine circulation.
À quelques reprises, depuis mon adolescence, j'ai été courtisé par des hommes homosexuels!
Il est évident qu'aucune de ces relations potentielles n'a jamais eu aucune possibilité, car je ne suis aucunement intéressé sexuellement par les hommes. Mon seul attrait envers les hommes est envers ceux un plus âgé que moi, et je recherche une figure paternelle, probablement une conséquence du décès de mon père alors que je n'avais pas encore 20 ans.
À chaque fois qu'un homosexuel m'a fait des approches amoureuses, j'ai toujours expliqué dès le début de l'ouverture que je n'étais nullement intéressé, car je suis hétérosexuel et j'aime les femmes. La situation a toujours cessé immédiatement, mais une question existentielle est toujours demeurée dans mon esprit: comment rejeter de façon élégante les avances d'amitié et d'amour si on n'est aucunement intéressé, surtout si elles proviennent d'une personne qui n'a pas les mêmes attirances sexuelles que nous?
On peut refuser de recevoir l'amour, mais on ne peut pas empêcher une autre personne d'aimer...
13. L'amour éternel -
Après tous ces rêves d'amour, j'ai finalement trouvé l'amour et il sera éternel car il est une illusion, et il est en bronze! Il s'agit de mon fidèle chien Ulysse!
À mon âge de vieil homme, on ne recherche plus l'amour, mais l'amitié. Ulysse est un ami fidèle, le plus fidèle qui soit!
On dira qu'Ulysse est une illusion et que son amitié l'est tout autant!
Mais selon ma vision de la vie, comme tout est illusion, surtout l'amour et l'amitié, je suis très heureux des sentiments entre moi et Ulysse...
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Lors des changements de chaque saison, j'aime me rappeler les anciennes amoureuses. J'aime aller sur Facebook et voir où ces femmes en sont dans leur vie aujourd'hui.
Il y en a eu plusieurs que j'aimais bien, et qui m'aimaient bien, mais pour toutes sortes de raisons, la relation est morte dans le temps. Je me demande souvent quelle aurait été notre vie si nous avions continué ensemble. Mais je me dis que finalement, l'amour, c'est un rêve et que seul le rêve est romantique.
L’amour n'est pas une réalité!
L'amour est un sentiment de l’esprit, mais un sentiment merveilleux et magique. Le problème c’est de le découvrir et surtout il est essentiel que le sentiment soit mutuel.
Personnellement, je suis très triste de tous mes échecs amoureux, mais cette tristesse devient avec le temps une sorte de douce nostalgie et de chaleureux souvenirs de vie; une sorte de bonheur intérieur d'avoir connu ces femmes d'exception que j'ai aimées, et qui auraient pu m'aimer...
Pour ces amours du passé, la situation est cependant aujourd'hui irréversible, car les femmes à aimer sont devenues avec le temps autre chose. Elles ont pour la plupart une famille et, comme moi, elles ont vieilli...
En vieillissant, l'on devient généralement une autre personne avec un tempérament différent d'autrefois et lorsque je regarde sur les médias sociaux au sujet des femmes que j'ai autrefois aimées, et quand je constate leurs quotidiens de vie en 2022, je me dis qu'aujourd'hui je ne serais pas amoureux de ces femmes.
J'en conclus que les rêves de mon époque de jeunesse ne sont plus que des illusions et qu'ils sont aujourd'hui devenus de doux souvenirs et des légendes...
Je peux dire que j'ai pu observer et vivre l'évolution de la planète sur le plan technologique et que j'ai vu le monde changer.J'ai d'abord connu la vie alors que la communication se faisait de vive voix, personne à personne et de village à village. C'était la Gaspésie de la fin des années 1950. Il y avait alors comme unique moyen de communication de masse la radio (CHNC New Carlisle), pour les nouvelles et les avis de décès...Puis est arrivé le téléphone avec des lignes communes où il y avait plusieurs familles d'un même secteur connectées sur le même fil. La sonnerie était différente pour chaque abonné, genre deux longs sons suivis d'un court. Tous les abonnés d'un même secteur pouvaient cependant décrocher l'écouteur et entendre les conversations des autres. C'était comme un perron d'église! On pourra plus tard s'abonner à une ligne privée, mais il fallait payer un supplément!L'évolution marquante dans la communication de masse fut la télévision qui est entrée dans les maisons au début 1960. D'abord en noir et blanc avec un système de lampes, la télévision couleur est arrivée avec le transistor. __________
Lorsque j'étais jeune journaliste à l'Assemblée nationale en 1977, l'on commençait à voir apparaître dans les salles de rédaction les machines "fax", mais c'était une révolution.Les journaux hebdomadaires de la famille Bellavance de Rimouski ne l'avait pas encore et je devais donc envoyer mes reportages écrits par téléphone en faisant la lecture du texte de façon verbale à la secrétaire du bureau. C'était la même situation pour mes reportages à la télévision de Carleton (CHAU-TV) et je lisais mes textes au téléphone alors qu'un technicien les enregistrait. Lors du bulletin de nouvelles, on utiliserait une diapositive de mon visage avec ma voix provenant de l'enregistrement. La situation n'était pas beaucoup plus avancée dans les grands médias urbains et s'il y avait une image plus vivante dans les reportages, celle-ci provenait de films 16 mm que le caméraman avait dû développer en laboratoire après son tournage. __________
Puis est arrivé, dans les années 1990, le téléphone cellulaire, lequel était au début une sorte de boite carrée, de la taille d'une bouteille de vin, avec une antenne. Je me souviens que seuls les grands patrons avaient un appareil, dont un président d'une grande banque québécoise qui refusait que ses vice-présidents aient des cellulaires. Lorsqu'il les faisait monter dans sa limousine, il leur demandait, moitié sérieux et moitié blagueur, s'ils voulaient impressionner leur blonde en lui téléphonant à partir du téléphone portable du président...Vers 1995, l'ordinateur a commencé à devenir accessible, mais avec un Internet très primitif, presque comparable au "dark web" d'aujourd'hui. Les entreprises utilisaient surtout l'ordinateur pour remplacer les machines à écrire (dactylo) et pour les rares individus qui avaient un ordinateur à la maison, il fallait utiliser un kit Radio Shack, le prédécesseur de Best Buy d'aujourd'hui. Puis les fournisseurs en ligne téléphonique ont compris que leurs conduits de filage pouvaient aussi transporter le signal internet et ce fut le début de l'accessibilité grand public à la communication internet, mais uniquement dans les grandes villes. On peut dire que le monde a vraiment changé à partir de l'internet!Au début de l’internet, la formule était toute simple avec l'envoi d’un contenu texte, le courriel, lequel était une version électronique des lettres à la poste. Les premiers fournisseurs furent AOL 1990, Hotmail 1996, Yahoo 1997, et Gmail en avril 2004. En février 2004, Facebook a proposé une formule d’échange plus développée des courriels textes en permettant de les accompagner de photos et Twitter a suivi en mars 2006. Depuis les années 2000, je suis personnellement un grand passionné de quatre marques: Facebook, Google, Apple, et Photoshop. J'ai suivi avec grand intérêt leur évolution depuis les 20 dernières années. __________
-Créé en 2004, Facebook s'est imposé en faisant des acquisitions comme Instagram et plusieurs autres entreprises complémentaires à sa plateforme de base. Le plus récent développement du fondateur Mark Zuckerbeg est le projet Metaverse. En fait, Metaverse est une sorte de Second Life, version 2022. Il est surprenant que Facebook n'ait pas fait l'acquisition de Second Life, car ainsi il aurait obtenu toute son expérience depuis sa création en juin 2003.
-Apple, avec la vision de son fondateur Steve Jobs, a pour sa part conquis le marché de la planète en offrant un produit (hardware) toujours d'une meilleure qualité, à la mode et avec des programmes d'opération très efficaces et toujours plus avancés que les compétiteurs comme Microsoft. L'ordinateur Apple a totalement révolutionné la société et la vie organisée tandis que le iPhone a transformé la photographie. Si on craignait la mort de la photographie et des appareils photo, le iPhone a plutôt placé un appareil photo dans les mains de tous les humains.
-Enfin, ce qui me concerne, Photoshop a quant à lui totalement transformé l'art de ma photographie. Aujourd'hui en 2022, grâce à Photoshop créé en 1988, tous les photographes du monde peuvent transformer leurs images.
Il faut cependant dire que Photoshop n'est pas une invention récente. D'abord le concept même de la photo vient de la peinture sur toile où il est possible de reproduire une image selon notre vision personnelle et notre interprétation. Plusieurs grands photographes s'inspirent d'ailleurs directement des peintres pour leurs structures photographiques, dont Henri Cartier-Bresson.
Le désir de modifier une photographie a commencé dès l'invention de la caméra en 1826 alors que déjà certains photographes manipulaient leurs images en prenant deux images sur le même négatif, à l'époque des plaques de verre. On pouvait ainsi ajouter des nuages, des arbres; ou au contraire, enlever certains détails de la photo en surimposant une deuxième image plus forte que la première.
L'inspiration de Photoshop vient aussi du cinéma et du théâtre avec la surimpression des images lors de la projection des images pour la création des décors.
Mon maître à penser en photographie, Yousuf Karsh, employait un assistant dont le travail était de peindre ou effacer des détails sur ses portraits. Un cheveu mal placé ou un ombrage au mauvais endroit. Il faut observer les mains de certains sujets sur les premiers portraits de Karsh. La philosophie de Karsh était que le sujet photographié devait être heureux de sa photo et qu'il se trouve beau ou belle en regardant son image...
Même ma mère, celle qui m'a la première intéressé à la photographie, ajoutait des cheveux avec un crayon sur les photos qu'elle prenait de mon père...
Aujourd'hui en 2022, on peut dire que rien n'est impossible avec Photoshop. Pour cette raison, la croyance d'autrefois, que si c'est sur une photo c'est vrai, est devenue complètement fausse. Et voilà qu'en plus, les images vidéo ont maintenant les mêmes possibilités faciles de transformation que les images photo fixes alors que l'intelligence artificielle (AI) permet de créer des programmes comparables à Photoshop au niveau de l'efficacité et de la précision pour le vidéo. Le terme "Fake News" prend dorénavant une signification réelle.
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Le monde a changé et on peut le constater dans le mode de vie. Que ce soit en photographie comme avec Photoshop ou avec les épreuves digitales plutôt que sur films et en format papier; en lecture de textes dans les médias, incluant ce livre; et en musique avec la fin du format solide (disque vinyle, CD).
Il faudra voir la suite, mais une chose est certaine, le monde virtuel est une réalité qui influencera l'avenir de toute notre humanité.
C'est le même changement au niveau de la circulation d'un endroit à l'autre. Qui aurait pu croire que les automobiles fonctionneraient à l'électricité et parfois sans conducteur humain...
Si j'avais une prédiction à faire concernant l'avenir du monde, je dirais que nous vivons tous les jours la naissance d'une nouvelle formule technologique ou d'un nouvel outil qui apporte aussi, dans un sens, son Nouveau Monde. Le télétravail de la période Coronavirus de mars 2020 est un autre exemple précis de cette transformation de l'humanité.
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Personnellement, lorsque j'étais plus jeune, dans la trentaine, je rêvais un jour de posséder mon propre magazine papier, genre Maclean's ou Actualité, pour communiquer et émettre des opinions de société. Je voulais aussi publier mes meilleures photos. On peut dire qu'avec l'internet et les divers médias sociaux, ce rêve a été réalisé. C'est ce qui s'appelle profiter des avantages de la technologie...
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S'il y a un secret au changement, son succès comme son échec, c'est celui de la "PEUR".
En effet la peur d'utiliser une autre façon de faire est ce qui empêche le changement et l'évolution de la civilisation. Par exemple, le travail virtuel à la maison. Les propriétaires d'entreprises n'auraient osé s'avancer dans une telle direction. Il aura fallu l'épidémie planétaire du Coronavirus pour que ce changement de société s'impose de lui-même. Au final, ce ne sont pas les humains qui ont changé le monde, mais le monde qui a imposé le changement en éliminant la peur! Les humains n'avaient pas le choix, ils devaient accepter le changement.
Il ne faut jamais oublier que le passé n'existe plus; le futur n'existe pas encore; et que la seule réalité est le moment présent!
S'il y a deux êtres humains que j'aimerais jusqu'à ma mort, ce sont mes deux enfants. Pour moi, les liens du sang sont les plus importants.
Je me souviens encore du 5 juin 1976 alors que mon père décédait à l'âge de 60 ans.
Cet événement me marqua profondément alors que je n'étais âgé que de 20 ans. Une peur profonde de la mort commença alors à m'habiter et j'étais convaincu que j'allais moi aussi quitter le monde d'ici quelques années. Dans mon esprit, la solution était d'avoir des enfants pour assurer la survie de la lignée de ma famille.
Dans ma pensée, je ne faisais aucun lien entre avoir des enfants et aimer une femme. J'avais vécu dans une famille où mon père et ma mère ne partageaient pas un grand amour l'un envers l'autre, mais il avait un but commun d'élever et d'aimer leurs trois enfants.
Après la mort de mon père, j'ai vécu une année avec ma mère avant de déménager à Québec en 1977 comme journaliste à l'Assemblée nationale. Deux années plus tard en 1979, j'ai accepté une invitation pour agir comme animateur d'une émission sportive à la télévision de Radio-Canada à Moncton. Mon but était de profiter de mon passage à Moncton pour entrer ensuite à Radio-Canada Montréal.
Après la mort de mon père, j'avais deux objectifs de vie: avoir des enfants et atteindre des sommets professionnels. Mon séjour à Moncton était dans mon esprit une occasion pour développer ma carrière et par la même occasion me trouver une conjointe et avoir des enfants. Le choc de la mort de mon père m'avait profondément traumatisé mentalement, car j'avais perdu mon mentor et mon conseiller de vie.
Une fois installé à Moncton, je me suis lié d'amitié avec divers Acadiens, dont un vendeur de manteaux en fourrure rencontré à des cours d'anglais que nous suivions ensemble à l'Université de Moncton. Alors que je lui soulignais mon statut de célibataire en recherche d'une conjointe, il offrit de me présenter à un groupe de trois filles qui fréquentaient son magasin du centre-ville.
Lorsqu'une année plus tard après l'offre du marchand de fourrure, je prendrai la décision de me marier, le choix de la femme serait le troisième choix, car mes préférences étaient d'abord allées aux deux autres du groupe, mais elles avaient toutes deux décliné mon offre...
Ma préférée, sur le plan personnalité et physique, m'avait dit être intéressée, mais que notre relation était condamnée à échouer, car elle savait que je voulais retourner vivre à Montréal pour ma carrière et elle ne voulait pas quitter son Acadie. J'étais un bien bon gars, mais elle me suggéra plutôt de concentrer mes visées sur une autre du groupe des trois. Elle me recommandait fortement celle qui allait devenir la mère de mes deux enfants. J'étais très déçu de sa suggestion, car c'était celle parmi les trois qui m'attirait le moins...
Ce troisième choix ne me plaisait pas du tout et j'aurais dû abandonner l'idée pour aller continuer ma recherche de l'amour ailleurs, mais je me disais qu'un mariage était comme acquérir une maison. Je voulais des enfants et le troisième choix en voulait elle aussi. L'important pour moi était d'avoir des enfants et je ne me suis jamais en aucun moment posé la question à savoir si j'aimais la personne qui serait leur mère, sauf le matin du mariage, mais entre l'amour véritable et avoir des enfants, j'ai décidé de prendre le choix disponible de créer des enfants.
Ma vie de couple fut relativement agréable durant les premiers mois et rapidement le 1er mai 1982 et ensuite le 23 octobre 1983 nous avons eu des enfants, David-Bernard et Stéphanie.
Durant les quatre premières années de mon mariage, j'étais un homme relativement comblé, car ma hantise de mourir sans laisser de nouvelle génération était annulée surtout avec un fils qui portait mon nom de famille.
Mais malgré mon bonheur de père, je n'avais jamais oublié mes ambitions professionnelles et en septembre 1984, j'ai réussi à joindre le cabinet du premier ministre Brian Mulroney pour qui j'avais travaillé comme organisateur dans la province du Nouveau-Brunswick lors de l'élection. Nous avions obtenu 9 des 10 sièges en lice dans la province pour totaliser 211 députés à travers le Canada sur une possibilité de 282.
Si pour moi, mon déménagement à Ottawa fut le sommet, il n'en était pas ainsi pour la mère de mes enfants, mais comme je ne l'avais jamais aimé comme femme, je n'ai jamais pensé important de considérer ses émotions...
J'ai vécu à Ottawa jusqu'en 1991, mais dès l'automne 1984, immédiatement après notre arrivée dans la Capitale nationale, je sentais mon couple se détruire et il ne fallut que quelques mois pour que dès le début de l'année 1985, je sache dans ma tête que j'étais profondément malheureux avec la mère de mes enfants et que j'avais fait une grave erreur dans mon mariage.
La question cruelle qui s'offrait à moi: pouvais-je abandonner ma conjointe sans abandonner mes deux enfants que j'aimais plus que tout dans ma vie?
J'ai choisi le pari du départ comme dans la vague de Shakespeare.
En anglais, l'expression "amour" est mieux définie qu'en français. Si on dit: "I like you", cela signifie qu'on respecte une personne; et si on dit: "I love you", cela signifie l'amour.
En français, si on dit: "Je t'aime", il n'y a qu'une seule formule appliquée sans différence à l'égard du sentiment véritable que ce soit respect, amitié ou amour. Cela mélange parfois notre perception des sentiments véritables que l'on ressent contrairement à celui ou celle qui pense en anglais alors que les expressions verbales permettent de bien définir nos sentiments!
J'aurai dû choisir ma conjointe en utilisant la langue anglaise...
L’auteur et ses deux enfants : David-Bernard et Stéphanie - 1996 |
Le père de l’auteur - Léonard - 1975 |
La mère de l’auteur - Anita Cyr |
Le père et la mère de l’auteur : Léonard Bujold et Anita Cyr - 1974 |
Quels sont les éléments qui influencent notre place dans le destin humain? Le talent; la volonté; la chance? Probablement un peu des trois!
Je lisais récemment un reportage sur un sans-abri qui vivait en dessous d'un viaduc dans une cabane en carton. Dans le même journal, le même jour, on écrivait au sujet d'une maison à vendre, celle d'un ex-sénateur (Léo Kolber) ayant 20 pièces et faisant 10,000 pieds carrés ou 929 mètres carrés et avec une évaluation à 15 millions$. La légende veut qu'il reçût jusqu'à 200 convives en même temps et que son traiteur ne louait jamais une assiette ou des ustensiles…
On pourrait voir dans ses deux situations, le sans-abris et l'ex-sénateur, une injustice humaine, mais comme le monde est injuste au départ, la situation est normale et surtout fréquente.
Nous sommes comme des cailloux dans l'univers. Il y a des petits cailloux et de gros rochers. C'est le hasard de l'univers qui détermine la taille de chacun. Il est inutile de vouloir être une grosse roche si notre destin est d'être un petit caillou. L'inverse est aussi vrai! »
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Il ne faut pas croire pouvoir réinventer la vie et changer le monde.
Je me souviens comme si c'était hier du jour de l'annonce du coronavirus. J'étais allé, suite à l'annonce dans les médias, au Complexe Desjardins de Montréal pour me procurer des masques et je suis tombé face à face avec un rassemblement pour la fête du Nouvel An chinois. Des centaines de Chinois...
C'était le samedi 25 janvier 2020!
Le monde n'a jamais été, et ne sera plus jamais comme avant cette date.
En plus du virus, j'ai dû faire face à quelques déceptions personnelles depuis le début de la crise de covid 2020 dont bien sûr l'échec de Donald Trump lors de l'élection présidentielle américaine de 2020.
Mais il nous faut accepter ce que l'on ne peut pas changer, comme l'a écrit Marcus Aurelius dans ses textes MÉDITATIONS, et vivre le moment présent, car rien d'autre n'est une réalité, ni le passé et ni le futur.
Et pour empirer la situation, le moins que l'on puisse dire c'est que monde est en polarisation...
La moitié du monde n'aime pas l'autre moitié tellement la planète est divisée sur le plan des opinions. Il n'y a aucun espace commun. Ici au Canada, la moitié des Canadiens n'aiment pas leur Premier ministre fédéral et la situation se retrouve à tous les niveaux de gouvernement, que ce soit au pays ou ailleurs dans le monde.
Je pensais bien retrouver l'harmonie dans ma résidence et vivre paisiblement en communauté de condo, mais voilà que la chicane est prise entre les résidents qui sont divisés en deux clans, tellement divisé que lors de la dernière réunion annuelle, il avait été impossible d'élire un nouveau conseil. Il a fallu une deuxième réunion et une attente de six mois pour que l'une des deux moitiés réussisse à s'imposer sur l'autre moitié...
Je m'ennuie de la belle époque où les voisins se saluaient et que l'on partageait une tarte aux pommes ou des biscuits frais.
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Le 28 juin est à chaque année la date de mon anniversaire de naissance et à chaque anniversaire, j'aime faire une célébration sur un thème.
À noter que je suis né à la même date au calendrier qu'Elon Musk (Tesla, SpaceX, Twitter) mais pas la même année, lui étant de 1971. On retrouve d'ailleurs dans nos anniversaires tout le concept du petit caillou et de l'immense rocher. L'envergure du destin de Musk dépasse de beaucoup l'envergure de mon destin...
Le livre L'ART DE LA PHOTOGRAPHIE est disponible sous format PDF en téléchargement gratuit à l'adresse internet du site d'hébergement.
N’oublions jamais que la seule chose la plus importante dans la vie c'est l'amour et la photographie est une façon pour moi d'immortaliser et partager l'amour.
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J'adore la photographie qui est ma grande passion de vie, mais j'ai également d'autres passions, dont le sport. D'ailleurs, c'est pour cette raison que j’avais souligné mon anniversaire de 2021 au gymnase car j’aime l'ambiance de l’entrainement sportif, un mode de vie que j’ai adopté depuis mon adolescence.
J’aime l'ambiance de l’entrainement sportif, mais j'aime un gymnase calme de préférence et en solitude avec les accessoires.
Le gymnase en solitaire est un mode de vie que j’ai adopté avec l'inspiration de Ben Weider, un ami personnel que j'ai pu bien connaître vers la fin de sa vie.
Pour moi le gymnase en solitaire est comme une église, un endroit qui me permet de méditer et, après les exercices, j'adore faire la lecture de divers médias, dont mon préféré The Wall Street Journal. Autrefois je faisais la lecture des journaux papier, mais aujourd’hui c’est sur internet!
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En 2021, j'avais également reçu en cadeau d'anniversaire une magnifique photo de mon idole Donald Trump, photo que j'ai encadrée et accrochée bien en évidence dans mon salon et que je conserverai comme une sorte d'icône jusqu'à la fin de mes jours! Merci, Donald...
Dans le salon, à côté de la photo de Donald, il y a un autre cadeau que m'a offert mon fils à Noël 2021 et c'est une pièce en argent à l'effigie de Donald Trump. Cette pièce fait partie de mes plus précieuses possessions et je la compare à une médaille d'honneur.
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Malheureusement, le temps passe trop vite! Je pense parfois à de bons moments de vie, ou moins bons, et dans mon esprit c’est arrivé il y a quelques mois tandis que dans la réalité, ça fait déjà quelques années!
Heureusement, ma philosophie est de vivre au moment présent, avec un léger regard sur l’avenir et au final de survivre.
La civilisation humaine repose en grande partie sur quatre principes de survie: la tolérance; la peur; la vengeance (punition); et la résilience.
Personnellement, je suis plutôt du type résilient, mais je n'ai jamais peur. La vengeance, j'ai cependant bien connu, en particulier lors du décès du fondateur de Quebecor, Pierre Péladeau. Comme je l'ai raconté plus haut, parmi les centaines de dirigeants québécois (Québec Inc) qui disaient l'admirer durant son vivant (par peur de son influence financière), la majorité a affiché ouvertement son mépris immédiatement après sa mort. Le Québec Inc de l'époque me fait penser à certains politiciens modernes, républicains et mondiaux, qui toléraient par peur Donald Trump durant son mandat, mais qui aujourd'hui affichent leur mépris dont notamment Justin Trudeau...
N'oublions jamais que tout finit par passer, le malheur comme le bonheur. Pour cette raison, la résilience est la meilleure option, et la moins douloureuse. Bon courage!
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Alors que je disais à un ami que je m’ennuyais de la belle époque, il me répondit que j’allais en survivre!
Peut-on survivre à la fin d’une belle période de notre vie? Oui on survit et on passe à autre chose, mais la belle période de vie est terminée.
Pour moi la belle époque était avec un Serge Losique et son Festival des films du monde; les voyages en hélicoptère avec un Pierre Péladeau; les marches dans les rues d’Ottawa près du Parlement avec un Brian Mulroney sous le soleil matinal d’automne; le bon temps avec une Julie Depardieu; et les 4 ans à observer un Donald Trump.
Oui on survit au passage du temps, mais la vie devient autre chose et les belles périodes de vie de simples souvenirs!
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C’est n’est pas la mort qui est inquiétante ou douloureuse, mais la façon dont on meurt! La crise du Coronavirus aura transformé la façon dont plusieurs personnes meurent. L’isolement, la solitude et la souffrance seul devant l’arrivée lente de la mort est un enfer qui transforme la fin du monde en une véritable tragédie.
J'ai un ami âgé de 62 ans qui avait une belle vie, un fils et qui était financièrement à l'aise. Quelques jours après le jour de l'an de 2017, il a consulté son médecin pour des maux de tête qui ne voulait pas disparaître. On lui a découvert un cancer au cerveau et il est mort au mois d'août de la même année. Comment peut-on vivre en sachant que l'on va mourir dans quelques mois?
Il n'aura pas connu le Coronavirus...
Mourir rapidement est comme éteindre la lumière, mais mourir lentement, c’est autre chose...
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Une question existentielle que plusieurs se posent est la définition de la solitude?
Selon le dictionnaire Larousse, la solitude se définie comme une liberté personnelle face à l'étonnement, à l'émerveillement d'être seul au monde, seul à porter son destin, seul à pouvoir aussi le partager. Selon cette définition, la solitude est donc une grande richesse. Pourtant plusieurs sont tristes d'être seuls à des fêtes comme Noël!
L'amour, à l'opposé de la solitude, est impossible à choisir et c'est l'instinct qui en décide. L'on reproche souvent aux parents qui divorcent de ne pas assez avoir essayé! Il est impossible de forcer l'amour! La source du divorce est à l’entrée du mariage comme je l'ai écrit dans les pages précédentes!
Les gens pensent souvent pouvoir transformer un mauvais conjoint en un bon, mais cela est impossible. Il faut bien choisir au départ. Étant moi-même divorcé, c’est mon constat. Mon instinct me disait au moment de mon mariage que ce n’était pas la « bonne personne » ni le «grand amour» mais j'avais persisté en me disant que ça fonctionnerait. Pour moi, un mariage était comme acquérir une maison et je me disais que j’allais m’ajuster à la personne et que l’important est de commencer le projet. Je m’étais trompé sur toute la ligne sauf que l'union a donné la création de deux enfants magnifiques que j'adore et cela en soi est un grand succès.
Oui le « grand amour » existe et notre instinct sait le reconnaître et non toute personne ne nous convient pas comme conjoint.
Si l'amour n'est pas dans notre vie, il nous faut alors accepter et apprécier la grande beauté de la solitude.
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Dépôt légal Bibliothèque et Archives Nationales du Québec
Numéro ISBN : 978-2-9821799-4-3
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