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MON TESTAMENT - LETTRE DE BERNARD BUJOLD
LE 25 DÉCEMBRE 2017 -
À mes deux chers enfants David et Stéphanie, à mes deux petites filles Ava et Emma, à Carole, à mon frère André, à mes quelques amis, ainsi que les autres.
J'ai commencé à écrire cette lettre en décembre 2009, pour lecture après ma mort, une sorte de testament spirituel, mais l'accident cardiaque de mon fils en novembre 2017 m'a fait comprendre qu'il vaut mieux raconter nos sentiments durant notre période vivante...
J'ai eu 61 ans le 28 juin 2017, un âge que mon père n'avait pas atteint puisqu'il est mort à 60 ans, le 5 juin 1976. On dit cependant que j'ai l'héritage génétique de ma mère, et si c'est le cas,
celle-ci est morte à l'âge de 83 ans, le 5 septembre 2005.
Mais on ne sait jamais quand la mort viendra nous prendre et j'ai donc décidé d'envoyer ma lettre à mes deux enfants en version papier pour le Noël 2017, et pour les autres
en version internet sur Google.
NOTE: YOU COULD READ AN ENGLISH VERSION OF THIS LETTER AT THE
LINK: A BEAUTIFUL PLACE TO DIE
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1. AMOUR DE LA VIE
La vie humaine est une drôle de proposition. Pour quelques instants de bonheur, nous vivons de longues périodes de lutte et d’acharnement contre les obstacles au quotidien.
J'aime répéter que la vie est une proposition 90%-10%. De toutes nos actions de vie, moins de 10% seront significatives tandis que le 90% n'est qu'anecdotes et aventures sans lendemain.
Voilà pourquoi il faut aimer ce que l’on fait de sa vie! Si j'avais écouté ma tante qui était la servante du curé du village, je serais devenu un curé. J'ai grandi dans son presbytère que j'adorais, mais j'avais peur de la vie religieuse...
J'ai préféré le journalisme!
J'ai toujours possédé deux buts de vie: briser l'isolement de ma Gaspésie natale et communiquer avec le monde entier.
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2. DE MON VILLAGE GASPÉSIEN JUSQU'À MONCTON
J'ai eu de très beaux moments de vie car j’ai toujours essayé de faire ce que j’aimais et ce à quoi je rêvais.
Il y a d’abord eu la période de Sept-Îles en 1974 alors que je découvrais la liberté d’adulte pour la première fois. J’ai adoré vivre sur la Côte-Nord québécoise!
J’ai beaucoup aimé ensuite mon passage comme journaliste de télévision à CHAU-TV de Carleton en Gaspésie en 1976. Ce séjour à Carleton m’a permis de devenir correspondant parlementaire à l’Assemblée nationale du Québec de 1977 à 1979. J'ai découvert à l’Assemblée nationale ce qu’était le journalisme alors que j’avais comme mentor des collègues parmi les plus grands journalistes du Québec et du Canada. J’étais le plus jeune journaliste de la Tribune de la Presse à l’âge de 21 ans et c’était toute une fierté pour moi que de côtoyer un politicien qui marquait l'histoire, comme le premier ministre René Lévesque. J'étais convaincu à cette époque que j'allais devenir le successeur de Bernard Derome, un lecteur de nouvelle à la télévision de Radio-Canada, la vedette de l'époque au Québec.
C'est la raison pour laquelle je suis allé à la télévision et à la radio de Radio-Canada Moncton en 1979. Mais mon rêve du vedettariat n'a pas fonctionné et je suis devenu un journaliste de l'écrit notamment pour L’Évangéline en 1982, et finalement le directeur des communications pour la Fédération des Caisses populaires acadienne de 1983 à 1984.
J'ai toujours eu ce rêve de grandeur et d'accomplissements et tous mes efforts lors de mon passage au Nouveau-Brunswick avaient comme but ultime de réaliser ma vision de succès à grande échelle!
Cette période de Moncton et Caraquet, bien que difficile pour mes rêves de grandeurs, fut finalement le tremplin pour Ottawa et le cabinet du premier ministre canadien Brian Mulroney en 1984.
J'ai beaucoup aimé les Acadiens, dont je suis, et particulièrement le journal l'Évangéline et les caisses populaires. J'en conserve encore aujourd'hui un agréable souvenir, surtout à l'Évangéline! Les Acadiens sont chaleureux et ils aiment la vie pour la vie!
J'aurais bien aimé pouvoir partager cette vision, mais j'étais appelé par cette autre vision, au plus profond de mon âme, que ma vie était ailleurs dans le monde.
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3. OTTAWA ET LA POLITIQUE
L’année 1984 fut pour moi un moment de véritable accomplissement personnel et j’ai connu durant cette période le sentiment du succès dans la vie.
Je me souviens encore de ce matin ensoleillé de l'automne 1985, un an après la victoire électorale du 4 septembre 1984, alors que je marchais en avant de l'Édifice Langevin à Ottawa en compagnie de Brian Mulroney. C’était le bonheur! L'équipe du premier ministre rêvait de changer le monde et nous étions comme une équipe de hockey qui aurait gagné la Coupe Stanley! Nous étions les champions de l’heure! Je me voyais comme un champion et je rêvais de changer le monde!
Le monde ne fut cependant pas changé mais ce n'est qu'avec le vécu et l'expérience d'avoir essayé, que tous ceux qui rêvent de changer le monde s'aperçoivent que l'on ne change pas le monde, c'est le monde qui nous change!
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4. LE MAÎTRE DES MÉDIAS
Les rêves de grandeurs politiques de 1984 ne se sont jamais réalisés mais quelques années plus tard, en 1991, je joindrai le cabinet personnel du magnat de la presse québécoise, Pierre Péladeau. Ce fut une relation de père-fils et il est mort dans mes bras le 2 décembre 1997. Je raconte toute cette époque de ma vie dans le livre biographique: "Pierre Péladeau cet inconnu" Le jour du 2 décembre 1997, je suis moi aussi mort un peu.
Si je retiens un élément de ma période avec Pierre Péladeau, c'est celui du pouvoir de l'argent sur la société. Avec Brian Mulroney, toute la société considérait être le patron du politicien tandis qu'avec Pierre Péladeau, toute la société admirait son pouvoir financier et on se considérait redevable envers lui. Je peux affirmer, pour avoir connu les deux mondes, que la véritable liberté est celle du monde des affaires, car on n’est redevable à personne, ou presque!
Le monde de la politique est un monde artificiel et je ne recommanderais à personne de faire une carrière politique...
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5. LeStudio1.com
Mes difficultés professionnelles ont commencé immédiatement après le le décès de Pierre Péladeau en 1997.
Rapidement en 1998, j'ai dû reconnaitre une impossibilité surprenante à me trouver un emploi alors que, pour des raisons diverses, j'étais à l'index des employeurs montréalais qui voulaient comme se venger envers le fondateur de Québecor de qui j'avais été l'adjoint et l'ami.
Une sorte de guerre de mafia, sauf qu'il n'y avait pas les armes à feu...
Je l'ai écrit dans ma biographie de Péladeau qu'il était le "Don Corleone" des affaires au Québec et moi j'étais son bras droit. Lorsqu'il est mort, j'étais devenu la cible à abattre de la nouvelle garde de Quebecor.
Après plusieurs emplois temporaires dont un avec Air France à Montréal en 2001 (quelques mois avant les événements du World Trade Center à New-York), je me suis rendu compte que ceux qui m'offraient du travail ne connaissaient pas et ne fréquentaient pas l'entourage de Quebecor.
En mars 2005, j'ai donc décidé de démarrer un projet de site internet: LeStudio1.com, un projet privé et indépendant de mon ancien réseau d'affaires. Mon projet visait à créer un site d'information de l'envergure des grands sites internet à rayonnement mondiale. Des sites comme Facebook venaient de démarrer et le site MySpace était au sommet de sa popularité. Par contre, aucun des grands médias n'avait une présence sérieuse sur Internet.
Le créneau était donc en développement et Le Studio1.com visait cet espace qui sera, bien plus tard après 2010, occupé, autant au Québec qu'ailleurs dans le monde par plusieurs autres sites du genre.
LeStudio1.com possédera rapidement une liste accumulée de plus de 70,000 adresses d'abonnés courriel, mais en janvier 2010, suite à l'évolution du marché et un manque de ressources financières, LeStudio1.com a dû cesser ses activités et ne conserver qu'un site d'hébergement pour ses archives.
À noter que les deux mascottes Le Studio1.com: Monsieur X et Miss Gym représentaient mon fils David et ma fille Stéphanie.
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6. L'AMOUR DANS LA VIE
Mais au-delà de ces anecdotes de vie professionnelle, je le dis d’emblée, mes deux plus grands bonheurs furent et sont encore vous, mes deux enfants: David (1 mai 1982) et Stéphanie (23 octobre 1983).
Je n’ai jamais connu de joie plus grande que celle de voir naître mes deux enfants!
Assez étrangement, le plus grand échec de ma vie a été aussi relié à mes deux enfants et il s’agit de mon divorce. J’aurais tellement voulu aimer votre mère, car j’aurais pu ainsi vous voir grandir. Mon divorce fut pour moi un "enfer sur terre" et votre absence m’a terriblement pesée. Mais j’en assume la responsabilité, car c’est moi qui avais choisi de divorcer.
Je n’ai jamais aimé votre mère. Je croyais que je pourrais apprendre à l’aimer, mais je n’ai pas pu et je ne savais pas, lors de mon mariage le 28 juin 1980, ce qu’était la définition de l’amour envers une femme. Votre mère n’était pas une mauvaise personne en soi, mais notre union était pour les mauvaises raisons. Je voulais avoir des enfants pour assurer mon immortalité, car je croyais que j’allais mourir jeune. Mon père Léonard était décédé le 5 juin 1976 et l’évènement avait bouleversé ma vie pour ne pas dire créer un traumatisme profond.
Je croyais alors que l’on peut faire un couple et une famille comme on fait l’acquisition d’une maison.
Pour sa part, selon ce que j'en ai compris, votre mère bien que connaissant mes ambitions personnelles de parcourir le monde, avait toujours cru que je changerais de personnalité et que je finirais par accepter de vivre ma vie à Moncton. D'ailleurs, lorsque j'avais obtenu l'invitation de Brian Mulroney pour Ottawa, la mère de votre mère avait dit à sa fille: "Pourquoi quitter Moncton? Il ferait mieux de travailler à un Canadian Tire ici à Moncton plutôt que de s'exiler à Ottawa..."
Pour moi, l'invitation à joindre le cabinet du premier ministre était le plus beau jour de ma vie; mais pour votre grand-mère, et votre mère, je suppose, c'était le pire jour de leur vie!
S'il y a une conclusion, c'est qu'il ne faut jamais prendre une direction de vie contraire à notre personnalité profonde en espérant que les autres vont changer la vision de leur vie pour rejoindre notre rêve.
Dans la vie, rien n’est une certitude! Pas plus l’échec que le succès. J’aurais pu gagner mon pari du divorce, pari qui était juste, honnête, et calculé, mais je l’ai perdu. Ce fut néanmoins « un beau risque ».
Mon mariage en 1980 à l’âge de 24 ans fut mon plus mauvais choix de vie, celui qui brisera véritablement toute ma vie d’adulte. Mais sans ce mariage, je n’aurais pas donné vie à mes deux enfants.
Pour cette raison, je ne regrette pas mon geste du mariage!
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7. LE DESTIN D'UNE VIE
Je persiste à dire que le destin de la vie d'une personne repose sur trois éléments précis :
1. Les ancêtres (gènes);
2. Les choix que nous faisons durant notre vie ;
3. La chance.
Depuis mon enfance, dès l'âge de 10 ou 12 ans, je rêvais d’être un homme d’affaires à succès. On ne peut pas dire que j’ai réalisé ce rêve...
Je me suis souvent interrogé pourquoi je n’avais pas réussi un succès financier?
Un jour, j’ai demandé à mon ami Pierre Péladeau, une année avant sa mort du 2 décembre 1997, si selon sa perception de moi, je serais riche un jour? Il m’a répondu: « Non! » Je n'en avais pas le caractère. Ce fut pour moi un très grand moment de tristesse, car il semblait avoir vu dans mon avenir tel un devin. Était-ce une vision de devin ou une analyse de mon caractère? Probablement plus une analyse car nous étions très proches.
J'avais déjà posé la même question à mon propre père, Léonard, et il m'avait dit que je rêvais trop grand! Alors que je lui avais demandé d'expliquer, il avait simplement soupiré que je n'avais pas la tête faite pour ça et que je devais accepter un destin à la mesure de mon talent, à la mesure de mes origines gaspésiennes!
Mon autre mentor, Donald Trump, croit lui aussi au destin génétique! Il prétend qu'un individu, homme ou femme, réalise des accomplissements selon sa capacité génétique.
Je n'ai jamais cru à cette description du talent lorsque j'étais plus jeune, mais en vieillissant, je suis obligé de reconnaitre que mes trois idoles de vie partagent la même vision sur le succès que Shakespeare dans le texte Jules César:
"There is a tide in the affairs of men. Which taken at the flood, leads on to fortune; Omitted, all the voyage of their life is bound in shallows and in miseries..."
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8. LE BONHEUR DE L'ENFANCE
L’argent ne fait pas le bonheur, mais il peut réduire le malheur.
Comment être heureux si vous devez craindre pour votre repas du lendemain ou un toit au-dessus de votre lit à cause de manque de moyens financiers.
Les Gaspésiens n'ont jamais eu beaucoup de ressources financières.
Lorsqu’un enfant entend son père, durant la nuit alors que tout le monde est couché, confier à sa femme à voix basse (ma mère) qu’il ne sait pas s’il pourra acheter de la nourriture durant les prochains mois de l'hiver, saison de chômage en Gaspésie, et que peut être, devra-t-il placer les enfants temporairement dans une famille d’accueil à cause du manque d’argent: l’enfant a peur!
Pas d’argent pour les vêtements neufs; pas d’argent pour les études universitaires; pas d'argent pour le médecin et le dentiste; bref un mode de vie comportant un manque constant de ressources financières.
Le "petit pain" est parfois une réalité impossible à briser et qui dépasse la simple perception de l’esprit!
Mais malgré la grande insécurité de mon enfance, cette période de ma vie demeure quand même la plus belle.
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9. L'AMOUR DE MON PÈRE ET DE MA MÈRE
Je n’ai rien oublié de l’amour de mon père Léonard envers nous ni celle de ma mère Anita.
Ma mère était une femme courageuse et je me souviens qu’elle avait été la seule capable de reconduire mon frère André à un institut des sourds à Charlesbourg (1967). Mon père n’en avait pas eu le courage et on se devait de le faire, car le sourd du village n’avait pas d’avenir en Gaspésie sinon de devenir un fou du village. Mon frère André était sourd et, si moi j'étais limité dans mes rêves par la pauvreté financière de mes parents, mon frère aura dû affronter, en plus, l’handicap de ne pas pouvoir entendre. Malgré tout, il aura réussi à se marier et devenir le père d’un fils magnifique, Robin.
Mes plus beaux souvenirs de vies sont définitivement les moments passés avec mon père dans la cour extérieure de notre maison de Saint-Siméon, la balançoire rouge, le hangar de mon père et tous ses outils personnels, le bois de chauffage, le gazon, les nombreux arbres et les repas autour de la table. Les images de cette maison auront été un souvenir présent dans mon esprit durant plusieurs années après mon départ.
Ma mère était une femme intelligente et la plus forte parmi toutes les femmes que j’ai connues et qui ont croisé mon chemin de vie. Elle fut mon inspiration pour ma passion de la photographie. Elle est décédée le 5 septembre 2005 après plusieurs années prisonnières de son lit, nuit et jour, dans un centre pour vieillards. La pire des fins de vie…
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10. LE PIRE NOËL DE MA VIE EN 2009
Le 3 janvier 2010, j'ai avisé les internautes que je cessais la publication du magazine LeStudio1.com après 5 ans d'activité.
Ce fut, pour moi, une sorte de mort, mais je n'avais pas le choix. J’étais en faillite financière et j’avais des dettes pour plus de 250,000$. Je n’avais pas eu de revenu neuf depuis environ 4 ans, ayant placé tous mes avoirs et mes efforts dans le développement du site LeStudio1.com.
J’avais eu 53 ans le 28 juin 2009 et j’étais fatigué, très fatigué moralement, durant la période de Noël de cette même année. J’ai même alors pensé au suicide, mais comme j’ai toujours été aussi un optimiste, je continuais de croire au miracle et, parce que je suis curieux de nature, je me demandais jusqu’où j’allais me rendre et que me réservait l’avenir au-delà de la période noire que je vivais? Je me suis donc accroché!
On dit aussi que la pensée suicidaire est comme un entonnoir et que si on peut survivre les quinze ou vingt minutes les plus noires de notre vision, immédiatement après ce moment dans l'abîme , le monde redevient plus acceptable et l'on remonte à la surface de la vie. Ce serait donc une question de 15 minutes qui ferait toute la différence entre le passage à l'acte suicidaire ou la survie.
En décembre 2009, ma vie était pour le moins noire...
Si j’avais connu et rencontré des milliers de personnes durant ma présence chez Quebecor et par la suite durant mon projet internet, j'ai bien constaté qu'aucune de ces personnes ne répondait à mes appels à l'aide.
Même les gens qui deviennent nos amis proches sont là pour leurs propres besoins et survies. Les nôtres, nos besoins et notre survie, ne figurent pas vraiment dans la priorité des gens autour de nous et chaque humain est fondamentalement un animal luttant pour sa survie, quand il n’est pas un prédateur…
J’ai bien eu quelques amis véritables qui ont répondu à mon appel, mais ils ne pouvaient me sauver de ma déchéance financière.
Lors du Noël de décembre 2009, j'abandonnais peu à peu mon désir pour la vie et j'avais commencé à donner mes derniers biens. Je m’inquiétais beaucoup, car je n’avais plus d’argent pour payer mon loyer de janvier et cela signifiait l’expulsion à la rue. Le problème était: que faire avec tous mes livres, objets et souvenirs personnels? Que faire de mon projet LeStudio1.com?
Une faillite est comme un incendie, car on perd tout ce que l’on a accumulé durant sa vie!
Ce fut l’un des pires Noëls de ma vie, et en plus, pour faire plaisir, j’avais accepté, contre mon émotion intérieure, d’aller passer le souper de Noël chez une amie en groupe. J’aurais dû rester seul pour réfléchir et faire une sorte de bilan de vie avant de déclarer ma faillite financière et j'aurais dû refuser l'invitation. Mieux vaut être seul durant son naufrage...
Quelques mois plus tard, en avril 2010, j'ai dû jeter 90 % de toutes mes possessions personnelles. J'ai encore présent à l'esprit le souvenir de ces dizaines de voyages effectués dans le stationnement de mon édifice à logement de l'Île des Soeurs avec un vieux panier d'épicerie en métal rouillé, rempli à rabord que je poussais seul dans le corridor de mon appartement vers les poubelles communes du sous-sol de l’édifice et où j'y jetais mes livres, mes souvenirs de vie et plusieurs autres possessions auxquelles je tenais énormément, depuis mon enfance dans certains cas.
J'assume mon échec financier et je l'assume entièrement, mais aucune personne de tous ces gens riches et puissants que j'avais connus, et aider dans certains cas, n'a offert de m’aider dans mon épreuve!
J’ai dû jeter la majorité de mes effets personnels pour ne conserver que l’essentiel qui pouvait entrer dans un petit espace de rangement louer en toute urgence.
J'ai bien sûr pensé au suicide et j'avais même choisi l’endroit où j'étais allé faire du repérage le lendemain de Noël du 26 décembre 2009 alors que je songeais très sérieusement à passer à l'acte. C'était justement dans une église...
Si je ne me suis pas suicidé, c’est parce que je n’ai pas réussi à me procurer tous les moyens pour y parvenir, selon mon scénario établi. Mais je suis allé visiter la Basilique Notre-Dame dans le Vieux-Montréal à plusieurs reprises pour planifier mon geste, à la fin de l'année 2009 et au début de 2010.
J'ai longtemps réfléchi, comment et où j'aimerais mourir! J’aimerais mourir assis sur un banc d’église, seul dans le silence de l’endroit. Mourir dans une église est l'endroit par excellence pour terminer une vie! D’ailleurs la cérémonie funèbre s’y déroule, mais nous sommes déjà morts et nous n’en profitons pas!
En 2009, je trouvais que la Basilique Notre-Dame de Montréal était "un bel endroit pour mourir"...
Un pianiste montréalais célèbre m’a dit un jour : "Les gens sont sans considération envers les autres. C’est dans leur nature d’être égoïste." Je suis d’accord avec lui!
J’en ai eu la confirmation lorsque Pierre Péladeau est mort. Lorsqu’il était vivant, des centaines de personnes venaient le visiter continuellement et le louangeaient d’hommage. On en profitait toujours aussi pour demander un don ou un appui financier envers un quelconque projet. Mais bon, ce n’était pas si grave, car Péladeau pouvait se le permettre et il voulait donner et aider. Mais ce qui est inacceptable, c’est qu’après son décès, les mêmes à qui il avait donné avouaient qu’ils l’avaient toujours détesté.
Pourquoi autant de contradiction et d’hypocrisie? Les gens étaient jaloux envers Pierre Péladeau et s’il donnait 1 000$ à une cause, on disait "pourquoi pas 100 000$, il en a les moyens."
Je trouve bien triste ce genre de comportement, mais il est celui de la société humaine.
Par ailleurs, je comprends que ceux qui ont faim puissent être dérangés par la richesse des autres.
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11. SALUER LA MORT
Le 26 octobre 2011, j’ai encore une fois rencontré la mort en face, mais j’ai pu aussi encore une fois l’apprivoiser et obtenir ses salutations amicales, sans plus…
J’ai subi un infarctus mineur, mais j’aurais pu en mourir si une amie ne m’avait pas secouru d’urgence et amené à l’hôpital Saint-Luc dans l’heure qui a suivi mon accident. On peut dire, sans jeu de mots, qu’elle m’a sauvé la vie!
Si j’avais voulu me suicider à la fin de 2009 et au début de 2010, je ne voulais plus vraiment mourir à la fin de 2011 lors de mon accident cardiaque.
Par contre, j’ai retenu de l’expérience que mourir n’est pas nécessairement douloureux. C’est la peur de mourir qui l’est ou encore les douleurs de l’agonie.
Dans mon cas, je peux dire que je n’ai pas ressenti d’agonie en 2011 et comme le disait Steve Jobs dans sa biographie, ma rencontre avec la mort avait été comme un clic du bouton commutateur que l'on ferme et j'avais quitté la lumière.
J’ai perdu conscience vers 18 heures 30, le mercredi 26 octobre 2011, et je me suis réveillé vers minuit. Pourtant durant cette période de six heures, j’étais debout et mon corps fonctionnait, mais pas mon esprit. Je n’ai aucun souvenir de cette période dans ma pensée. Étrange comme situation, mais c’est ainsi que l’on vit un coma cardiaque. Nous sommes comme dans une sorte de rêve sans douleur.
Par ailleurs, mon séjour à l’hôpital Hôtel-Dieu de Montréal demeure l’un des plus beaux souvenirs de vie. Non pas pour les soins à l’hôpital comme tel, mais pour la vue de la fenêtre de ma chambre… C’était comme une toile d'artiste vivante avec un jardin magnifique et des nuits de clair de lune comme je n’en avais jamais connu. Malheureusement, je ne peux pas dire que j’avais choisi cet environnement et c’est le destin qui avait fait que ma chambre donnait sur le Mont-Royal avec une fenêtre digne des meilleurs hôtels!
Merci au destin!
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12. LE PLUS BEAU NOËL DE MA VIE EN 2016
Survivre à la mort apporte parfois des surprises de vie! Ainsi, si j'étais mort de suicide en 2009 ou lors de mon accident cardiaque en 2011, je n'aurais pas connu l'immense joie de mon Noël de 2016!
La fête de Noël 2016 aura été pour moi l’une des plus joyeuses de toute ma vie!
En effet, la victoire de Donald Trump a fait de moi un homme comblé. Ce n’est aucunement l’aspect politique qui me satisfaisait, mais le côté philosophique de Donald Trump. Sa victoire à la Présidence des États- Unis est aussi la victoire de sa philosophie de la “Pensée positive” (The Positive Thinking)!
J’ai toujours appliqué la philosophie positive dans ma vie personnelle depuis mon adolescence et une défaite de Donald Trump aurait été la défaite de la croyance fondamentale sur laquelle j’ai vécu.
Bien sûr, je crois au rôle de l'héritage génétique et au destin mais il faut savoir comment assumer son héritage et son destin! Si la vie nous offre un environnement et des outils, il faut alors prendre en main ce qu'elle nous offre. Ainsi on ne peut pas aspirer à la présidence américaine si l'on vient de la Gaspésie mais pour un magnat de l'immobilier de New York avec une notoriété universelle, c'était possible si l'on appliquait la pensée positive.
La victoire de Donald Trump est la preuve qu’il est possible d’accomplir ses rêves et de réaliser ses objectifs, malgré l’opposition des autres. C’est la preuve qu’il ne faut pas hésiter à penser plus grand que le moment présent! Comme le dit Donald: " Si vous décidez de penser, alors aussi bien penser grand!"
La victoire de Donald Trump est aussi une victoire contre les biens pensants de ce monde et ceux qui méprisent les gens ordinaires. Ceux qui ne voulaient pas de l’élection de Donald Trump sont pour plusieurs des bien-pensants et des défenseurs de l’élite en société dont notamment les grands médias traditionnels de gauche!
J’ai pleuré quatre fois dans mon histoire de vie! La première fois lorsque mon père est mort en juin 1976; la deuxième fois lorsque mon fils David est né en mai 1982; la troisième fois lorsque ma fille Stéphanie est née en octobre 1983; et la quatrième fois, le 9 novembre 2016 au petit matin à l’aube lors de la victoire de Donald Trump.
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13. REGRETS DANS LA VIE
Un de mes amis, un artiste peintre, gaspésien comme moi, a dit que le seul bonheur de la vie c’est l’amour.
Je le crois aussi. David et Stéphanie, je vous aime plus que tout et mon plus grand regret demeure de ne pas avoir pu vivre cet amour avec vous deux.
Mon autre regret, c'est d'avoir assisté à toutes ces pièces de théâtres, concerts, soirée de levée de fonds et autres évènements mondains. L'objectif de ma participation était toujours de vouloir faire partie du groupe! Si j'ai un conseil à donner, c'est celui de ne jamais s'imposer des activités pour plaire au groupe ou au monde. Il faut se plaire à soi avant tout, car la seule vie qui nous appartient est la nôtre et il vaut mieux se faire plaisir à soi plutôt qu'au groupe.
Conclusion: il faut être capable de parfois dire non aux appels de la vie!
J'en conclus que notre vie est 90% des bagatelles sans importance et que 10% de nos choix de vie seront significatifs. On pourrait appeler cela la marge de profit.
Mais malheureusement, pour atteindre le 10%, il faut investir le 100%!
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14. LA VIEILLESSE
L’on dit que l’âge et l’expérience aident à mieux mener notre vie et à faire de meilleurs choix de vie.
Cela est vrai, mais la vieillesse demeure un naufrage!
Il est vrai qu'avec l'âge, la perception des événements et des gens devient très précise. Une personne âgée peut presque prédire l'avenir tellement son sens de l'interprétation est connecté avec la réalité. Mais plus l'âge avance, moins une personne a de temps de vie et d'énergie physique pour réussir ses défis et surtout se relever après les échecs. La vieillesse n’est donc pas un atout et la plus grande et la seule richesse de la vie est la jeunesse .
Si j’ai un conseil à donner à mes petits enfants, et à tous les enfants, c’est de profiter et d’exploiter au maximum leur jeunesse. Surtout de faire les bons choix de vie! Les décisions prises à l'âge de la jeunesse influenceront tout le voyage de la vie adulte!
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15. PENSÉES AU SUJET DE LA VIE ET DE LA MORT
EST-IL POSSIBLE DE MOURIR HEUREUX ET ÊTRE SATISFAIT DE SA VIE?
- "Je me suis souvent posé cette question au cours des dernières années alors que plusieurs personnes autour de moi parmi mes connaissances ou amis faisaient face à leur mort. Des amis précieux dans certains cas; dans d'autres, de simples connaissances ou ex-collègues de travail; et dans quelques cas, des ennemis et des adversaires professionnels...
Suite à mon questionnement, j'en conclus que l'on ne peut pas être heureux ni malheureux après sa mort, car la mort est ni plus ni moins que la fin de la conscience. Par contre, certains éléments pourraient rendre une mort "heureuse" et notamment la façon d'y arriver. Une mort rapide, sans douleur et sans agonie, comme un accident ou une crise cardiaque, est plus heureuse que le contraire. L'un des malheurs de la mort est dans la période qui la précède. Peu de personnes veulent mourir et d'en savoir la date exacte devient alors plus mortel que la mort comme telle. Connaître le moment de sa mort et souffrir une agonie physique à cause de la maladie est comparable à une lente torture. "
EST-CE QU'IL FAUT PARDONNER OU DEMANDER PARDON AVANT DE MOURIR?
-"Personnellement, je ne crois pas au pardon. Je crois plutôt à l'oubli. Ainsi on peut oublier l'existence d'une personne et de ses actions.
Un de mes amis, disait d'ailleurs:" Je n'ai plus aucun ennemi vivant sur la terre. Je les ai tous éliminés de mon esprit, en oubliant simplement et complètement leur existence..." Ben Weider (1922-2008).
Mon ami Ben ajoutait qu'il oubliait ses ennemis, mais il n'était pas naïf et s'il oubliait la personne, il n'oubliait jamais les gestes afin de ne pas se faire répéter les actions déplorées. J'ai toujours appliqué cette philosophie dans ma vie personnelle et je la recommande! "
EST-CE QU'IL Y A UNE VIE APRÈS LA MORT?
-"Je ne le sais pas!"
EST-CE QUE DIEU EXISTE?
-"Je ne le sais pas non plus, mais parfois je me dis que j'aurais peut-être dû écouter ma tante et devenir un curé pour être l'ami de Dieu... au cas où il existe!
Selon-moi, c'est l'énergie d'une personne qui est Dieu. Les souvenirs d'une vie et d'une personne continuent d'exister après la mort et cela est une forme de divinité. Le souvenir est pour ainsi dire éternel! Et c'est comme au cinéma ou au théâtre, tous nos accomplissements de vie seront comme des scènes de film qui deviendront éternelles dans la mémoire universelle.
Par ailleurs, je ne crois pas en la valeur divine des religions ni des organisations religieuses."
CONCLUSION FINALE:
-"Comme il est impossible de vraiment mourir heureux puisque l'on ne peut pas décider de la façon de notre mort, la seule autre option est d'essayer de vivre heureux, d'oublier l'existence de ceux qui nous ont fait des torts et de créer des souvenirs que l'on voudra être éternel au-delà de notre mort. "
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16. MA NOUVELLE VIE!
On pourrait dire que jusqu'à aujourd'hui, je suis né 6 fois et que je suis mort 5 fois! On pourrait prédire qu’il me reste encore une vie en réserve pour atteindre les 7 vies, comme le chat...
MES SIX NAISSANCES:
1. Je suis né la première fois le 28 juin 1956 dans le petit village gaspésien de Saint-Siméon de Bonaventure;
2. La deuxième fois, lorsque je suis devenu journaliste à l'Assemblée nationale du Québec en 1977;
3. La troisième fois, lorsque vous êtes nés David et Stéphanie en 1982 et 1983;
4. Une quatrième fois, lorsque je suis devenu adjoint de Brian Mulroney à Ottawa en 1984;
5. Une cinquième fois, lorsque je suis devenu l'adjoint au président de Quebecor Pierre Péladeau;
6. Enfin, une sixième fois, lorsque Donald Trump a été élu à la Présidence des États-Unis dans la nuit du 9 novembre 2016.
MES CINQ MORTS:
1. La première lorsque mon père est décédé en juin 1976;
2. Une deuxième en janvier 1992 lorsque vous avez quitté Ottawa pour Moncton, David et Stéphanie;
3. Une troisième lorsque Pierre Péladeau est mort le 2 décembre 1997;
4. Une quatrième lorsque j'ai fait faillite financièrement en janvier 2010;
5. Et finalement, la cinquième lorsque j'ai frôlé la mort physique en 2011 suite à un accident cardiaque.
Je dois cependant dire que si j'étais vraiment mort en 2011, je n'aurais pas souffert et cela aurait été une belle mort. Une mort sans discussion, et surtout sans souffrance!
Mon père est mort du cancer et il a vu venir la mort pendant plusieurs mois tandis que ma mère a vécu ses dernières années sur un lit de résidence d'hôpital avant de s'éteindre en 2005. Dans les deux cas, ce fut pour eux très douloureux de mourir!
Mon texte est autobiographique et je vous ai raconté mes confidences profondes que j'aurais voulu vous confier après ma mort définitive. C'est le récit de ce qui s'est passé durant mon passage sur terre, jusqu'à présent.
Ma conclusion concernant la vie sur terre? Il faut "AIMER"!
Aimer ce que l'on fait de notre vie; aimer les gens que l'on accepte dans notre entourage; aimer tous les projets que nous voulons accomplir; et sinon, il faut tout faire pour les éviter.
C'est ce que je fais dans ma sixième vie et c'est ce que je ferai dans ma septième...
Bernard Bujold
25 décembre 2017, Montréal (Québec)
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Ma chanson préférée- "Il faut savoir- Charles Aznavour"
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GÉNÉALOGIE BERNARD BUJOLD
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MON TESTAMENT - LETTRE DE BERNARD BUJOLD
LE 25 DÉCEMBRE 2017 -
À mes deux chers enfants David et Stéphanie, à mes deux petites filles Ava et Emma, à Carole, à mon frère André, à mes quelques amis, ainsi que les autres.
J'ai commencé à écrire cette lettre en décembre 2009, pour lecture après ma mort, une sorte de testament spirituel, mais l'accident cardiaque de mon fils en novembre 2017 m'a fait comprendre qu'il vaut mieux raconter nos sentiments durant notre période vivante...
J'ai eu 61 ans le 28 juin 2017, un âge que mon père n'avait pas atteint puisqu'il est mort à 60 ans, le 5 juin 1976. On dit cependant que j'ai l'héritage génétique de ma mère, et si c'est le cas,
celle-ci est morte à l'âge de 83 ans, le 5 septembre 2005.
Mais on ne sait jamais quand la mort viendra nous prendre et j'ai donc décidé d'envoyer ma lettre à mes deux enfants en version papier pour le Noël 2017, et pour les autres
en version internet sur Google.
NOTE: YOU COULD READ AN ENGLISH VERSION OF THIS LETTER AT THE
LINK: A BEAUTIFUL PLACE TO DIE
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1. AMOUR DE LA VIE
La vie humaine est une drôle de proposition. Pour quelques instants de bonheur, nous vivons de longues périodes de lutte et d’acharnement contre les obstacles au quotidien.
J'aime répéter que la vie est une proposition 90%-10%. De toutes nos actions de vie, moins de 10% seront significatives tandis que le 90% n'est qu'anecdotes et aventures sans lendemain.
Voilà pourquoi il faut aimer ce que l’on fait de sa vie! Si j'avais écouté ma tante qui était la servante du curé du village, je serais devenu un curé. J'ai grandi dans son presbytère que j'adorais, mais j'avais peur de la vie religieuse...
J'ai préféré le journalisme!
J'ai toujours possédé deux buts de vie: briser l'isolement de ma Gaspésie natale et communiquer avec le monde entier.
Le Chanoine Alphonse Miville qui voulait faire de moi un prêtre... |
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2. DE MON VILLAGE GASPÉSIEN JUSQU'À MONCTON
J'ai eu de très beaux moments de vie car j’ai toujours essayé de faire ce que j’aimais et ce à quoi je rêvais.
Il y a d’abord eu la période de Sept-Îles en 1974 alors que je découvrais la liberté d’adulte pour la première fois. J’ai adoré vivre sur la Côte-Nord québécoise!
J’ai beaucoup aimé ensuite mon passage comme journaliste de télévision à CHAU-TV de Carleton en Gaspésie en 1976. Ce séjour à Carleton m’a permis de devenir correspondant parlementaire à l’Assemblée nationale du Québec de 1977 à 1979. J'ai découvert à l’Assemblée nationale ce qu’était le journalisme alors que j’avais comme mentor des collègues parmi les plus grands journalistes du Québec et du Canada. J’étais le plus jeune journaliste de la Tribune de la Presse à l’âge de 21 ans et c’était toute une fierté pour moi que de côtoyer un politicien qui marquait l'histoire, comme le premier ministre René Lévesque. J'étais convaincu à cette époque que j'allais devenir le successeur de Bernard Derome, un lecteur de nouvelle à la télévision de Radio-Canada, la vedette de l'époque au Québec.
C'est la raison pour laquelle je suis allé à la télévision et à la radio de Radio-Canada Moncton en 1979. Mais mon rêve du vedettariat n'a pas fonctionné et je suis devenu un journaliste de l'écrit notamment pour L’Évangéline en 1982, et finalement le directeur des communications pour la Fédération des Caisses populaires acadienne de 1983 à 1984.
J'ai toujours eu ce rêve de grandeur et d'accomplissements et tous mes efforts lors de mon passage au Nouveau-Brunswick avaient comme but ultime de réaliser ma vision de succès à grande échelle!
Cette période de Moncton et Caraquet, bien que difficile pour mes rêves de grandeurs, fut finalement le tremplin pour Ottawa et le cabinet du premier ministre canadien Brian Mulroney en 1984.
J'ai beaucoup aimé les Acadiens, dont je suis, et particulièrement le journal l'Évangéline et les caisses populaires. J'en conserve encore aujourd'hui un agréable souvenir, surtout à l'Évangéline! Les Acadiens sont chaleureux et ils aiment la vie pour la vie!
J'aurais bien aimé pouvoir partager cette vision, mais j'étais appelé par cette autre vision, au plus profond de mon âme, que ma vie était ailleurs dans le monde.
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3. OTTAWA ET LA POLITIQUE
L’année 1984 fut pour moi un moment de véritable accomplissement personnel et j’ai connu durant cette période le sentiment du succès dans la vie.
Je me souviens encore de ce matin ensoleillé de l'automne 1985, un an après la victoire électorale du 4 septembre 1984, alors que je marchais en avant de l'Édifice Langevin à Ottawa en compagnie de Brian Mulroney. C’était le bonheur! L'équipe du premier ministre rêvait de changer le monde et nous étions comme une équipe de hockey qui aurait gagné la Coupe Stanley! Nous étions les champions de l’heure! Je me voyais comme un champion et je rêvais de changer le monde!
Le monde ne fut cependant pas changé mais ce n'est qu'avec le vécu et l'expérience d'avoir essayé, que tous ceux qui rêvent de changer le monde s'aperçoivent que l'on ne change pas le monde, c'est le monde qui nous change!
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4. LE MAÎTRE DES MÉDIAS
Les rêves de grandeurs politiques de 1984 ne se sont jamais réalisés mais quelques années plus tard, en 1991, je joindrai le cabinet personnel du magnat de la presse québécoise, Pierre Péladeau. Ce fut une relation de père-fils et il est mort dans mes bras le 2 décembre 1997. Je raconte toute cette époque de ma vie dans le livre biographique: "Pierre Péladeau cet inconnu" Le jour du 2 décembre 1997, je suis moi aussi mort un peu.
Si je retiens un élément de ma période avec Pierre Péladeau, c'est celui du pouvoir de l'argent sur la société. Avec Brian Mulroney, toute la société considérait être le patron du politicien tandis qu'avec Pierre Péladeau, toute la société admirait son pouvoir financier et on se considérait redevable envers lui. Je peux affirmer, pour avoir connu les deux mondes, que la véritable liberté est celle du monde des affaires, car on n’est redevable à personne, ou presque!
Le monde de la politique est un monde artificiel et je ne recommanderais à personne de faire une carrière politique...
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5. LeStudio1.com
Mes difficultés professionnelles ont commencé immédiatement après le le décès de Pierre Péladeau en 1997.
Rapidement en 1998, j'ai dû reconnaitre une impossibilité surprenante à me trouver un emploi alors que, pour des raisons diverses, j'étais à l'index des employeurs montréalais qui voulaient comme se venger envers le fondateur de Québecor de qui j'avais été l'adjoint et l'ami.
Une sorte de guerre de mafia, sauf qu'il n'y avait pas les armes à feu...
Je l'ai écrit dans ma biographie de Péladeau qu'il était le "Don Corleone" des affaires au Québec et moi j'étais son bras droit. Lorsqu'il est mort, j'étais devenu la cible à abattre de la nouvelle garde de Quebecor.
Après plusieurs emplois temporaires dont un avec Air France à Montréal en 2001 (quelques mois avant les événements du World Trade Center à New-York), je me suis rendu compte que ceux qui m'offraient du travail ne connaissaient pas et ne fréquentaient pas l'entourage de Quebecor.
En mars 2005, j'ai donc décidé de démarrer un projet de site internet: LeStudio1.com, un projet privé et indépendant de mon ancien réseau d'affaires. Mon projet visait à créer un site d'information de l'envergure des grands sites internet à rayonnement mondiale. Des sites comme Facebook venaient de démarrer et le site MySpace était au sommet de sa popularité. Par contre, aucun des grands médias n'avait une présence sérieuse sur Internet.
Le créneau était donc en développement et Le Studio1.com visait cet espace qui sera, bien plus tard après 2010, occupé, autant au Québec qu'ailleurs dans le monde par plusieurs autres sites du genre.
LeStudio1.com possédera rapidement une liste accumulée de plus de 70,000 adresses d'abonnés courriel, mais en janvier 2010, suite à l'évolution du marché et un manque de ressources financières, LeStudio1.com a dû cesser ses activités et ne conserver qu'un site d'hébergement pour ses archives.
À noter que les deux mascottes Le Studio1.com: Monsieur X et Miss Gym représentaient mon fils David et ma fille Stéphanie.
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6. L'AMOUR DANS LA VIE
Mais au-delà de ces anecdotes de vie professionnelle, je le dis d’emblée, mes deux plus grands bonheurs furent et sont encore vous, mes deux enfants: David (1 mai 1982) et Stéphanie (23 octobre 1983).
Je n’ai jamais connu de joie plus grande que celle de voir naître mes deux enfants!
Assez étrangement, le plus grand échec de ma vie a été aussi relié à mes deux enfants et il s’agit de mon divorce. J’aurais tellement voulu aimer votre mère, car j’aurais pu ainsi vous voir grandir. Mon divorce fut pour moi un "enfer sur terre" et votre absence m’a terriblement pesée. Mais j’en assume la responsabilité, car c’est moi qui avais choisi de divorcer.
Je n’ai jamais aimé votre mère. Je croyais que je pourrais apprendre à l’aimer, mais je n’ai pas pu et je ne savais pas, lors de mon mariage le 28 juin 1980, ce qu’était la définition de l’amour envers une femme. Votre mère n’était pas une mauvaise personne en soi, mais notre union était pour les mauvaises raisons. Je voulais avoir des enfants pour assurer mon immortalité, car je croyais que j’allais mourir jeune. Mon père Léonard était décédé le 5 juin 1976 et l’évènement avait bouleversé ma vie pour ne pas dire créer un traumatisme profond.
Je croyais alors que l’on peut faire un couple et une famille comme on fait l’acquisition d’une maison.
Pour sa part, selon ce que j'en ai compris, votre mère bien que connaissant mes ambitions personnelles de parcourir le monde, avait toujours cru que je changerais de personnalité et que je finirais par accepter de vivre ma vie à Moncton. D'ailleurs, lorsque j'avais obtenu l'invitation de Brian Mulroney pour Ottawa, la mère de votre mère avait dit à sa fille: "Pourquoi quitter Moncton? Il ferait mieux de travailler à un Canadian Tire ici à Moncton plutôt que de s'exiler à Ottawa..."
Pour moi, l'invitation à joindre le cabinet du premier ministre était le plus beau jour de ma vie; mais pour votre grand-mère, et votre mère, je suppose, c'était le pire jour de leur vie!
S'il y a une conclusion, c'est qu'il ne faut jamais prendre une direction de vie contraire à notre personnalité profonde en espérant que les autres vont changer la vision de leur vie pour rejoindre notre rêve.
Dans la vie, rien n’est une certitude! Pas plus l’échec que le succès. J’aurais pu gagner mon pari du divorce, pari qui était juste, honnête, et calculé, mais je l’ai perdu. Ce fut néanmoins « un beau risque ».
Mon mariage en 1980 à l’âge de 24 ans fut mon plus mauvais choix de vie, celui qui brisera véritablement toute ma vie d’adulte. Mais sans ce mariage, je n’aurais pas donné vie à mes deux enfants.
Pour cette raison, je ne regrette pas mon geste du mariage!
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Je persiste à dire que le destin de la vie d'une personne repose sur trois éléments précis :
1. Les ancêtres (gènes);
2. Les choix que nous faisons durant notre vie ;
3. La chance.
Depuis mon enfance, dès l'âge de 10 ou 12 ans, je rêvais d’être un homme d’affaires à succès. On ne peut pas dire que j’ai réalisé ce rêve...
Je me suis souvent interrogé pourquoi je n’avais pas réussi un succès financier?
Un jour, j’ai demandé à mon ami Pierre Péladeau, une année avant sa mort du 2 décembre 1997, si selon sa perception de moi, je serais riche un jour? Il m’a répondu: « Non! » Je n'en avais pas le caractère. Ce fut pour moi un très grand moment de tristesse, car il semblait avoir vu dans mon avenir tel un devin. Était-ce une vision de devin ou une analyse de mon caractère? Probablement plus une analyse car nous étions très proches.
J'avais déjà posé la même question à mon propre père, Léonard, et il m'avait dit que je rêvais trop grand! Alors que je lui avais demandé d'expliquer, il avait simplement soupiré que je n'avais pas la tête faite pour ça et que je devais accepter un destin à la mesure de mon talent, à la mesure de mes origines gaspésiennes!
Mon autre mentor, Donald Trump, croit lui aussi au destin génétique! Il prétend qu'un individu, homme ou femme, réalise des accomplissements selon sa capacité génétique.
Je n'ai jamais cru à cette description du talent lorsque j'étais plus jeune, mais en vieillissant, je suis obligé de reconnaitre que mes trois idoles de vie partagent la même vision sur le succès que Shakespeare dans le texte Jules César:
"There is a tide in the affairs of men. Which taken at the flood, leads on to fortune; Omitted, all the voyage of their life is bound in shallows and in miseries..."
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8. LE BONHEUR DE L'ENFANCE
L’argent ne fait pas le bonheur, mais il peut réduire le malheur.
Comment être heureux si vous devez craindre pour votre repas du lendemain ou un toit au-dessus de votre lit à cause de manque de moyens financiers.
Les Gaspésiens n'ont jamais eu beaucoup de ressources financières.
Lorsqu’un enfant entend son père, durant la nuit alors que tout le monde est couché, confier à sa femme à voix basse (ma mère) qu’il ne sait pas s’il pourra acheter de la nourriture durant les prochains mois de l'hiver, saison de chômage en Gaspésie, et que peut être, devra-t-il placer les enfants temporairement dans une famille d’accueil à cause du manque d’argent: l’enfant a peur!
Pas d’argent pour les vêtements neufs; pas d’argent pour les études universitaires; pas d'argent pour le médecin et le dentiste; bref un mode de vie comportant un manque constant de ressources financières.
Le "petit pain" est parfois une réalité impossible à briser et qui dépasse la simple perception de l’esprit!
Mais malgré la grande insécurité de mon enfance, cette période de ma vie demeure quand même la plus belle.
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9. L'AMOUR DE MON PÈRE ET DE MA MÈRE
Je n’ai rien oublié de l’amour de mon père Léonard envers nous ni celle de ma mère Anita.
Ma mère était une femme courageuse et je me souviens qu’elle avait été la seule capable de reconduire mon frère André à un institut des sourds à Charlesbourg (1967). Mon père n’en avait pas eu le courage et on se devait de le faire, car le sourd du village n’avait pas d’avenir en Gaspésie sinon de devenir un fou du village. Mon frère André était sourd et, si moi j'étais limité dans mes rêves par la pauvreté financière de mes parents, mon frère aura dû affronter, en plus, l’handicap de ne pas pouvoir entendre. Malgré tout, il aura réussi à se marier et devenir le père d’un fils magnifique, Robin.
Mes plus beaux souvenirs de vies sont définitivement les moments passés avec mon père dans la cour extérieure de notre maison de Saint-Siméon, la balançoire rouge, le hangar de mon père et tous ses outils personnels, le bois de chauffage, le gazon, les nombreux arbres et les repas autour de la table. Les images de cette maison auront été un souvenir présent dans mon esprit durant plusieurs années après mon départ.
Ma mère était une femme intelligente et la plus forte parmi toutes les femmes que j’ai connues et qui ont croisé mon chemin de vie. Elle fut mon inspiration pour ma passion de la photographie. Elle est décédée le 5 septembre 2005 après plusieurs années prisonnières de son lit, nuit et jour, dans un centre pour vieillards. La pire des fins de vie…
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10. LE PIRE NOËL DE MA VIE EN 2009
Le 3 janvier 2010, j'ai avisé les internautes que je cessais la publication du magazine LeStudio1.com après 5 ans d'activité.
Ce fut, pour moi, une sorte de mort, mais je n'avais pas le choix. J’étais en faillite financière et j’avais des dettes pour plus de 250,000$. Je n’avais pas eu de revenu neuf depuis environ 4 ans, ayant placé tous mes avoirs et mes efforts dans le développement du site LeStudio1.com.
J’avais eu 53 ans le 28 juin 2009 et j’étais fatigué, très fatigué moralement, durant la période de Noël de cette même année. J’ai même alors pensé au suicide, mais comme j’ai toujours été aussi un optimiste, je continuais de croire au miracle et, parce que je suis curieux de nature, je me demandais jusqu’où j’allais me rendre et que me réservait l’avenir au-delà de la période noire que je vivais? Je me suis donc accroché!
On dit aussi que la pensée suicidaire est comme un entonnoir et que si on peut survivre les quinze ou vingt minutes les plus noires de notre vision, immédiatement après ce moment dans l'abîme , le monde redevient plus acceptable et l'on remonte à la surface de la vie. Ce serait donc une question de 15 minutes qui ferait toute la différence entre le passage à l'acte suicidaire ou la survie.
En décembre 2009, ma vie était pour le moins noire...
Si j’avais connu et rencontré des milliers de personnes durant ma présence chez Quebecor et par la suite durant mon projet internet, j'ai bien constaté qu'aucune de ces personnes ne répondait à mes appels à l'aide.
Même les gens qui deviennent nos amis proches sont là pour leurs propres besoins et survies. Les nôtres, nos besoins et notre survie, ne figurent pas vraiment dans la priorité des gens autour de nous et chaque humain est fondamentalement un animal luttant pour sa survie, quand il n’est pas un prédateur…
J’ai bien eu quelques amis véritables qui ont répondu à mon appel, mais ils ne pouvaient me sauver de ma déchéance financière.
Lors du Noël de décembre 2009, j'abandonnais peu à peu mon désir pour la vie et j'avais commencé à donner mes derniers biens. Je m’inquiétais beaucoup, car je n’avais plus d’argent pour payer mon loyer de janvier et cela signifiait l’expulsion à la rue. Le problème était: que faire avec tous mes livres, objets et souvenirs personnels? Que faire de mon projet LeStudio1.com?
Une faillite est comme un incendie, car on perd tout ce que l’on a accumulé durant sa vie!
Ce fut l’un des pires Noëls de ma vie, et en plus, pour faire plaisir, j’avais accepté, contre mon émotion intérieure, d’aller passer le souper de Noël chez une amie en groupe. J’aurais dû rester seul pour réfléchir et faire une sorte de bilan de vie avant de déclarer ma faillite financière et j'aurais dû refuser l'invitation. Mieux vaut être seul durant son naufrage...
Quelques mois plus tard, en avril 2010, j'ai dû jeter 90 % de toutes mes possessions personnelles. J'ai encore présent à l'esprit le souvenir de ces dizaines de voyages effectués dans le stationnement de mon édifice à logement de l'Île des Soeurs avec un vieux panier d'épicerie en métal rouillé, rempli à rabord que je poussais seul dans le corridor de mon appartement vers les poubelles communes du sous-sol de l’édifice et où j'y jetais mes livres, mes souvenirs de vie et plusieurs autres possessions auxquelles je tenais énormément, depuis mon enfance dans certains cas.
J'assume mon échec financier et je l'assume entièrement, mais aucune personne de tous ces gens riches et puissants que j'avais connus, et aider dans certains cas, n'a offert de m’aider dans mon épreuve!
J’ai dû jeter la majorité de mes effets personnels pour ne conserver que l’essentiel qui pouvait entrer dans un petit espace de rangement louer en toute urgence.
J'ai bien sûr pensé au suicide et j'avais même choisi l’endroit où j'étais allé faire du repérage le lendemain de Noël du 26 décembre 2009 alors que je songeais très sérieusement à passer à l'acte. C'était justement dans une église...
Si je ne me suis pas suicidé, c’est parce que je n’ai pas réussi à me procurer tous les moyens pour y parvenir, selon mon scénario établi. Mais je suis allé visiter la Basilique Notre-Dame dans le Vieux-Montréal à plusieurs reprises pour planifier mon geste, à la fin de l'année 2009 et au début de 2010.
J'ai longtemps réfléchi, comment et où j'aimerais mourir! J’aimerais mourir assis sur un banc d’église, seul dans le silence de l’endroit. Mourir dans une église est l'endroit par excellence pour terminer une vie! D’ailleurs la cérémonie funèbre s’y déroule, mais nous sommes déjà morts et nous n’en profitons pas!
En 2009, je trouvais que la Basilique Notre-Dame de Montréal était "un bel endroit pour mourir"...
Un pianiste montréalais célèbre m’a dit un jour : "Les gens sont sans considération envers les autres. C’est dans leur nature d’être égoïste." Je suis d’accord avec lui!
J’en ai eu la confirmation lorsque Pierre Péladeau est mort. Lorsqu’il était vivant, des centaines de personnes venaient le visiter continuellement et le louangeaient d’hommage. On en profitait toujours aussi pour demander un don ou un appui financier envers un quelconque projet. Mais bon, ce n’était pas si grave, car Péladeau pouvait se le permettre et il voulait donner et aider. Mais ce qui est inacceptable, c’est qu’après son décès, les mêmes à qui il avait donné avouaient qu’ils l’avaient toujours détesté.
Pourquoi autant de contradiction et d’hypocrisie? Les gens étaient jaloux envers Pierre Péladeau et s’il donnait 1 000$ à une cause, on disait "pourquoi pas 100 000$, il en a les moyens."
Je trouve bien triste ce genre de comportement, mais il est celui de la société humaine.
Par ailleurs, je comprends que ceux qui ont faim puissent être dérangés par la richesse des autres.
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11. SALUER LA MORT
Le 26 octobre 2011, j’ai encore une fois rencontré la mort en face, mais j’ai pu aussi encore une fois l’apprivoiser et obtenir ses salutations amicales, sans plus…
J’ai subi un infarctus mineur, mais j’aurais pu en mourir si une amie ne m’avait pas secouru d’urgence et amené à l’hôpital Saint-Luc dans l’heure qui a suivi mon accident. On peut dire, sans jeu de mots, qu’elle m’a sauvé la vie!
Si j’avais voulu me suicider à la fin de 2009 et au début de 2010, je ne voulais plus vraiment mourir à la fin de 2011 lors de mon accident cardiaque.
Par contre, j’ai retenu de l’expérience que mourir n’est pas nécessairement douloureux. C’est la peur de mourir qui l’est ou encore les douleurs de l’agonie.
Dans mon cas, je peux dire que je n’ai pas ressenti d’agonie en 2011 et comme le disait Steve Jobs dans sa biographie, ma rencontre avec la mort avait été comme un clic du bouton commutateur que l'on ferme et j'avais quitté la lumière.
J’ai perdu conscience vers 18 heures 30, le mercredi 26 octobre 2011, et je me suis réveillé vers minuit. Pourtant durant cette période de six heures, j’étais debout et mon corps fonctionnait, mais pas mon esprit. Je n’ai aucun souvenir de cette période dans ma pensée. Étrange comme situation, mais c’est ainsi que l’on vit un coma cardiaque. Nous sommes comme dans une sorte de rêve sans douleur.
Par ailleurs, mon séjour à l’hôpital Hôtel-Dieu de Montréal demeure l’un des plus beaux souvenirs de vie. Non pas pour les soins à l’hôpital comme tel, mais pour la vue de la fenêtre de ma chambre… C’était comme une toile d'artiste vivante avec un jardin magnifique et des nuits de clair de lune comme je n’en avais jamais connu. Malheureusement, je ne peux pas dire que j’avais choisi cet environnement et c’est le destin qui avait fait que ma chambre donnait sur le Mont-Royal avec une fenêtre digne des meilleurs hôtels!
Merci au destin!
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12. LE PLUS BEAU NOËL DE MA VIE EN 2016
Survivre à la mort apporte parfois des surprises de vie! Ainsi, si j'étais mort de suicide en 2009 ou lors de mon accident cardiaque en 2011, je n'aurais pas connu l'immense joie de mon Noël de 2016!
La fête de Noël 2016 aura été pour moi l’une des plus joyeuses de toute ma vie!
En effet, la victoire de Donald Trump a fait de moi un homme comblé. Ce n’est aucunement l’aspect politique qui me satisfaisait, mais le côté philosophique de Donald Trump. Sa victoire à la Présidence des États- Unis est aussi la victoire de sa philosophie de la “Pensée positive” (The Positive Thinking)!
J’ai toujours appliqué la philosophie positive dans ma vie personnelle depuis mon adolescence et une défaite de Donald Trump aurait été la défaite de la croyance fondamentale sur laquelle j’ai vécu.
Bien sûr, je crois au rôle de l'héritage génétique et au destin mais il faut savoir comment assumer son héritage et son destin! Si la vie nous offre un environnement et des outils, il faut alors prendre en main ce qu'elle nous offre. Ainsi on ne peut pas aspirer à la présidence américaine si l'on vient de la Gaspésie mais pour un magnat de l'immobilier de New York avec une notoriété universelle, c'était possible si l'on appliquait la pensée positive.
La victoire de Donald Trump est la preuve qu’il est possible d’accomplir ses rêves et de réaliser ses objectifs, malgré l’opposition des autres. C’est la preuve qu’il ne faut pas hésiter à penser plus grand que le moment présent! Comme le dit Donald: " Si vous décidez de penser, alors aussi bien penser grand!"
La victoire de Donald Trump est aussi une victoire contre les biens pensants de ce monde et ceux qui méprisent les gens ordinaires. Ceux qui ne voulaient pas de l’élection de Donald Trump sont pour plusieurs des bien-pensants et des défenseurs de l’élite en société dont notamment les grands médias traditionnels de gauche!
J’ai pleuré quatre fois dans mon histoire de vie! La première fois lorsque mon père est mort en juin 1976; la deuxième fois lorsque mon fils David est né en mai 1982; la troisième fois lorsque ma fille Stéphanie est née en octobre 1983; et la quatrième fois, le 9 novembre 2016 au petit matin à l’aube lors de la victoire de Donald Trump.
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13. REGRETS DANS LA VIE
Un de mes amis, un artiste peintre, gaspésien comme moi, a dit que le seul bonheur de la vie c’est l’amour.
Je le crois aussi. David et Stéphanie, je vous aime plus que tout et mon plus grand regret demeure de ne pas avoir pu vivre cet amour avec vous deux.
Mon autre regret, c'est d'avoir assisté à toutes ces pièces de théâtres, concerts, soirée de levée de fonds et autres évènements mondains. L'objectif de ma participation était toujours de vouloir faire partie du groupe! Si j'ai un conseil à donner, c'est celui de ne jamais s'imposer des activités pour plaire au groupe ou au monde. Il faut se plaire à soi avant tout, car la seule vie qui nous appartient est la nôtre et il vaut mieux se faire plaisir à soi plutôt qu'au groupe.
Conclusion: il faut être capable de parfois dire non aux appels de la vie!
J'en conclus que notre vie est 90% des bagatelles sans importance et que 10% de nos choix de vie seront significatifs. On pourrait appeler cela la marge de profit.
Mais malheureusement, pour atteindre le 10%, il faut investir le 100%!
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14. LA VIEILLESSE
L’on dit que l’âge et l’expérience aident à mieux mener notre vie et à faire de meilleurs choix de vie.
Cela est vrai, mais la vieillesse demeure un naufrage!
Il est vrai qu'avec l'âge, la perception des événements et des gens devient très précise. Une personne âgée peut presque prédire l'avenir tellement son sens de l'interprétation est connecté avec la réalité. Mais plus l'âge avance, moins une personne a de temps de vie et d'énergie physique pour réussir ses défis et surtout se relever après les échecs. La vieillesse n’est donc pas un atout et la plus grande et la seule richesse de la vie est la jeunesse .
Si j’ai un conseil à donner à mes petits enfants, et à tous les enfants, c’est de profiter et d’exploiter au maximum leur jeunesse. Surtout de faire les bons choix de vie! Les décisions prises à l'âge de la jeunesse influenceront tout le voyage de la vie adulte!
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15. PENSÉES AU SUJET DE LA VIE ET DE LA MORT
EST-IL POSSIBLE DE MOURIR HEUREUX ET ÊTRE SATISFAIT DE SA VIE?
- "Je me suis souvent posé cette question au cours des dernières années alors que plusieurs personnes autour de moi parmi mes connaissances ou amis faisaient face à leur mort. Des amis précieux dans certains cas; dans d'autres, de simples connaissances ou ex-collègues de travail; et dans quelques cas, des ennemis et des adversaires professionnels...
Suite à mon questionnement, j'en conclus que l'on ne peut pas être heureux ni malheureux après sa mort, car la mort est ni plus ni moins que la fin de la conscience. Par contre, certains éléments pourraient rendre une mort "heureuse" et notamment la façon d'y arriver. Une mort rapide, sans douleur et sans agonie, comme un accident ou une crise cardiaque, est plus heureuse que le contraire. L'un des malheurs de la mort est dans la période qui la précède. Peu de personnes veulent mourir et d'en savoir la date exacte devient alors plus mortel que la mort comme telle. Connaître le moment de sa mort et souffrir une agonie physique à cause de la maladie est comparable à une lente torture. "
EST-CE QU'IL FAUT PARDONNER OU DEMANDER PARDON AVANT DE MOURIR?
-"Personnellement, je ne crois pas au pardon. Je crois plutôt à l'oubli. Ainsi on peut oublier l'existence d'une personne et de ses actions.
Un de mes amis, disait d'ailleurs:" Je n'ai plus aucun ennemi vivant sur la terre. Je les ai tous éliminés de mon esprit, en oubliant simplement et complètement leur existence..." Ben Weider (1922-2008).
Mon ami Ben ajoutait qu'il oubliait ses ennemis, mais il n'était pas naïf et s'il oubliait la personne, il n'oubliait jamais les gestes afin de ne pas se faire répéter les actions déplorées. J'ai toujours appliqué cette philosophie dans ma vie personnelle et je la recommande! "
EST-CE QU'IL Y A UNE VIE APRÈS LA MORT?
-"Je ne le sais pas!"
EST-CE QUE DIEU EXISTE?
-"Je ne le sais pas non plus, mais parfois je me dis que j'aurais peut-être dû écouter ma tante et devenir un curé pour être l'ami de Dieu... au cas où il existe!
Selon-moi, c'est l'énergie d'une personne qui est Dieu. Les souvenirs d'une vie et d'une personne continuent d'exister après la mort et cela est une forme de divinité. Le souvenir est pour ainsi dire éternel! Et c'est comme au cinéma ou au théâtre, tous nos accomplissements de vie seront comme des scènes de film qui deviendront éternelles dans la mémoire universelle.
Par ailleurs, je ne crois pas en la valeur divine des religions ni des organisations religieuses."
CONCLUSION FINALE:
-"Comme il est impossible de vraiment mourir heureux puisque l'on ne peut pas décider de la façon de notre mort, la seule autre option est d'essayer de vivre heureux, d'oublier l'existence de ceux qui nous ont fait des torts et de créer des souvenirs que l'on voudra être éternel au-delà de notre mort. "
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16. MA NOUVELLE VIE!
On pourrait dire que jusqu'à aujourd'hui, je suis né 6 fois et que je suis mort 5 fois! On pourrait prédire qu’il me reste encore une vie en réserve pour atteindre les 7 vies, comme le chat...
MES SIX NAISSANCES:
1. Je suis né la première fois le 28 juin 1956 dans le petit village gaspésien de Saint-Siméon de Bonaventure;
2. La deuxième fois, lorsque je suis devenu journaliste à l'Assemblée nationale du Québec en 1977;
3. La troisième fois, lorsque vous êtes nés David et Stéphanie en 1982 et 1983;
4. Une quatrième fois, lorsque je suis devenu adjoint de Brian Mulroney à Ottawa en 1984;
5. Une cinquième fois, lorsque je suis devenu l'adjoint au président de Quebecor Pierre Péladeau;
6. Enfin, une sixième fois, lorsque Donald Trump a été élu à la Présidence des États-Unis dans la nuit du 9 novembre 2016.
MES CINQ MORTS:
1. La première lorsque mon père est décédé en juin 1976;
2. Une deuxième en janvier 1992 lorsque vous avez quitté Ottawa pour Moncton, David et Stéphanie;
3. Une troisième lorsque Pierre Péladeau est mort le 2 décembre 1997;
4. Une quatrième lorsque j'ai fait faillite financièrement en janvier 2010;
5. Et finalement, la cinquième lorsque j'ai frôlé la mort physique en 2011 suite à un accident cardiaque.
Je dois cependant dire que si j'étais vraiment mort en 2011, je n'aurais pas souffert et cela aurait été une belle mort. Une mort sans discussion, et surtout sans souffrance!
Mon père est mort du cancer et il a vu venir la mort pendant plusieurs mois tandis que ma mère a vécu ses dernières années sur un lit de résidence d'hôpital avant de s'éteindre en 2005. Dans les deux cas, ce fut pour eux très douloureux de mourir!
Mon texte est autobiographique et je vous ai raconté mes confidences profondes que j'aurais voulu vous confier après ma mort définitive. C'est le récit de ce qui s'est passé durant mon passage sur terre, jusqu'à présent.
Ma conclusion concernant la vie sur terre? Il faut "AIMER"!
Aimer ce que l'on fait de notre vie; aimer les gens que l'on accepte dans notre entourage; aimer tous les projets que nous voulons accomplir; et sinon, il faut tout faire pour les éviter.
C'est ce que je fais dans ma sixième vie et c'est ce que je ferai dans ma septième...
Bernard Bujold
25 décembre 2017, Montréal (Québec)
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Ma chanson préférée- "Il faut savoir- Charles Aznavour"
VIDEO ST-SIMÉON - 1
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http://saintsimeonenmemoire.com/
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GÉNÉALOGIE BERNARD BUJOLD
Lien Internet site généalogie
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Premiers ancêtres Acadiens de Bernard Bujold
PIERRE
ALAIN BUJOLD (NOTAIRE et chirurgien)
Né 12 novembre 1672 Charente-Maritime (France) et décédé vers 1708 en Acadie,
fils de Daniel Bujold et Marie Levergne
marié ou union de fait en 1695 à Grand -Pré
avec:
ÉLISABETH
MELANSON
Fille de Pierre Melanson (1632-1720) et Marie-Marguerite Mius (1650-1714),
née vers 1679 - Port Royal, Acadie et
décédée le 12 décembre 1718 (39 ans)
Le couple Bujold-Melanson a eu 5 enfants
mais Élisabeth en aurait eu deux autres
avec un deuxième conjoint: René Leblanc, après le décès de son premier
mari Pierre-Alain Bujold.
LES
5 ENFANTS DU COUPLE BUJOLD-MELANSON:
MARIE-JOSEPHE
BUJOLD - née 1695, mariée avec Pierre Gaudreau et
décédée
28 juin 1735;
PAUL
BUJOLD - né 1697 et marié avec Marguerite Doucet ;
JOSEPH
BUJOLD - né en 1699 et marié avec Marie Josephe Landry;
LOUIS-AMAND
BUJOLD - né en 1701 et marié avec Claire Doucet et
Catherine Granger;
ALAIN-OLIER
BUJOLD - né en 1704 et marié avec Madeleine
Boudreau;
LES
DEUX AUTRES ENFANTS DE ÉLISABETH MELANSON avec son deuxième mari René Leblanc:
MARIE-JOSEPHE
LEBLANC- né en 1714 et mariée avec Joseph Meunier;
DESIRE
LEBLANC - né en 1717, marié avec Madeleine Landry
et décédé le 5 mars 1777.
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Ancêtres de la Gaspésie
ANCÊTRES DE LÉONARD BUJOLD-
ÉLIE BUJOLD (1878-1973)
fils Joseph
Bujold et Marie Lagacé
marié avec
LOUISE
PAQUET (1879-1967)
fille de JANVIER PAQUET ET JULIE BOURDAGE (1832)
FAMILLE
ÉLIE BUJOLD ET LOUISE PAQUETTE:
-LÉOPOLD (10 MAI 1910);
-ALBERT (8 OCTOBRE 1911);
-RAYMOND (28 JUILLET 1913);
-JEAN-BATISTE (MORT NÉ);
-LÉONARD
(6 NOVEMBRE 1915 - 5 JUIN 1976);
-GERMAIN ( 21 MAI 1921);
-ANNA-MARIE (MORTE NÉE);
-MÉLANIE ( 28 JUIN 1924)
LÉONARD BUJOLD
est marié en 1951 avec GEMMA POIRIER (décédée
en 1952) fille de Benoit Poirier de Bonaventure. Un garçon est né de ce mariage
mais il est décédé à la naissance.
LÉONARD BUJOLD se remarie avec ANITA CYR en
août 1954.
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ANCÊTRES ANITA CYR -
HONORÉ
CYR (1875-1945)
fils de André Cyr et Marie Cormier
marié avec
CLÉMENTINE
CYR (1877-1936)
fille de PIERRE CYR ET ANGELIQUE CORMIER.
FAMILLE
HONORÉ ET CLÉMENTINE:
-BERTHA (18 AOÛT 1902);
-ALMA (11 MARS 1904);
-TREFFLÉ (27 JUIN 1905);
-ÉMILIA (21 MARS 1907);
-EDGARD (7 JUIN 1909);
-MARIA (13 MAI 1911);
-LÉONARD (21 DÉCEMBRE 1912);
-AMÉDÉ (27 AVRIL 1915);
-IMELDA (16 SEPTEMBRE 1917);
-EVA (10 FÉVRIER 1920);
-ANITA
( 4 FÉVRIER 1922 - 5 SEPTEMBRE 2005).
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FAMILLE
LÉONARD BUJOLD ET ANITA CYR
-BERNARD
BUJOLD (28 JUIN 1956- );
-ANDRÉ BUJOLD ( 23 JANVIER 1961- );
-RAYNALD BUJOLD ( 20 MARS 1962- ).
*FAMILLE
BERNARD BUJOLD
Marié à Moncton le 28 juin 1980 avec Anne
Richard (née le 26 juillet 1956) la fille de Gérard Richard et Edna Leblanc .
Le couple a deux enfants:
-DAVID
(1 MAI 1982- );
-STÉPHANIE
(23 OCTOBRE 1983- ) mariée le 16 juillet
2011 à Dieppe avec Sandy Dalton (né le 9 août 1984 à l'Ile du Prince Édouard.)
Le couple Stéphanie et Sandy a deux enfants: AVA DALTON née le 11 septembre 2012; et EMMA DALTON née le 4 septembre 2015.
Note: Bernard Bujold et Anne Richard
divorcent légalement le 9 avril 1995 après s'être séparés en janvier 1992.
Anne Richard se remarie avec Albert
Blanchette le 9 juillet 2008 à Moncton.
FAMILLE
ANDRÉ BUJOLD
Marié avec JULIE GOULET (née le 12 décembre
1962).
Le couple a un garçon, ROBIN BUJOLD (né le 28 décembre)
FAMILLE
RAYNALD BUJOLD
Marié avec.... DUBUC. Le couple a deux enfants: LISANDRE BUJOLD-DUBUC (née le 23
octobre) et RAPHAËL DUBUC.
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